samedi , 10 juin 2023
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La HAICA dément avoir été consultée la décision de fermeture de la radio « Ennour »

 

La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a nié avoir été consultée par la Présidence du Gouvernement concernant la décision de fermeture de la radio « Ennour » et la chaîne « Al Insan ».

 

Elle a précisé, lundi, dans un communiqué, qu’elle « n’a pas été consultée contrairement à ce qui a été mentionné dans le communiqué de la présidence du gouvernement, le 20 juillet 2014″

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L’autorité a rappelé, dans ce contexte, qu’elle se conforme dans son action de sanctions contre tout établissement médiatique, aux dispositions du décret n°116.

 

Elle a tenu à préciser que les établissements médiatiques illégaux ont été créés avant sa naissance et que pour remédier à la situation, elle a décidé d’opter pour une démarche de régulation basée sur des procédures règlementaires, dont la mise en place de cahiers des charges.

 

A cet effet, l’instance a appelé tous les journalistes et les entreprises médiatiques à rester « extrêmement vigilants » et à « respecter les valeurs déontologiques qui sont, de nature, contre, les discours de violence et de haine ».

 

Elle prévient que « la quête du sensationnel loin de tout professionnalisme et sans respect des règles déontologiques, ouvre la porte grande ouverte à des dérapages qui pourraient menacer la crédibilité des entreprises de presse et restreindre leur rôle dans la transition démocratique ».

 

La HAICA a annoncé, par ailleurs, qu’elle a mis en ligne un calendrier, sur son site web, pourtrancher dans la situation des nouvelles institutions, relevant que tous les dossiers seront examinés d’ici fin août 2014.

 

La présidence du gouvernement avait décidé de fermer la radio « Ennour » et la chaine « Al Insan » dans le cadre d’une série de mesures visant à lutter contre le terrorisme ». Elle avait mentionné, dans un communiqué, rendu public dimanche, qu’elle avait pris cette décision de fermeture après avoir consulté la HAICA.

Chaambi : Un bilan très lourd et des enseignements à tirer

 

D’heure en heure, le bilan des attaques terroristes perpétrées mercredi soir à l’heure de la rupture du jeûne contre des patrouilles militaires au mont Chaambi s’alourdit. L’armée nationale déplorait jeudi matin 14 morts et 20 blessés. Le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa qui s’était empressé de se rendre dès le début de la soirée au ministère de la Défense nationale pour suivre de près le déroulement des évènements à partir de la Salle des Opérations de l’Etat-major, a réalisé d’une part l’engagement de nos forces armées et de l’autre le lâche acharnement des terroristes. 

 

Passés à un cran supérieur, avec le lancement des roquettes RPG, ces jihadistes montrent leur détermination à vouloir saper les fondements de l’Etat pour imposer leur califat. S’ils ont accéléré leur morbide entreprise, c’est qu’ils essayent de torpiller le processus électoral arrivé à sa phase finale devant laisser émerger des institutions et un gouvernement légitimes. 
 
Pour y parvenir, ils espèrent tirer profit de nombre de facteurs. D’abord, le climat de pré-campagne électorale où les partis sont plus concentrés sur leurs stratégies et mus par leurs positionnements, pensant qu’ils relâchent attention sur le reste, ce qui est archi-faux, du moins en principe. Ensuite, le climat social, avec la montée des surenchères en revendications de tous genres et la multiplication des foyers de tension. Sans oublier l’afflux des réfugiés libyens surtout après les récents évènements en Libye. Enfin, la dispersion des efforts des forces sécuritaires et armées sur tous les fronts : de la sécurisation des frontières à la sécurisation des examens, des institutions et établissements ciblés à la lutte contre le crime et le banditisme et surtout le terrorisme.
 
Pendant ce temps, ce qui se passe sur la scène nationale est hallucinant. Les gros bonnets de la contrebande n’ont aucun scrupule à renforcer leur business et imposer leurs prix, tout comme les grossistes en viandes, poissons, fruits et légumes qui prennent le consommateur en otage. La classe politique est toute à ses querelles intestines et ses alliances électorales.  Et pour ne pas être en reste, Carthage continue de bloquer le mouvement des ambassadeurs et intensifie une campagne électorale à peine déguisée. 
 
Au Bardo, le président de l’ANC, Mustapha Ben Jaafar est sur le départ pour s’occuper de sa campagne électorale. Quant aux Constituants, préoccupés par leur reconduction, ils glosent sur des futilités, comme la définition « exacte » du terrorisme, prenant tout leur temps à examiner le texte ainsi que le projet de loi de Finances complémentaire. Ils s’emmêlent les pieds dans la fiscalité, s’accroche à des questions populistes et n’osent pas reconnaître le coût réel d’un acte administratif à l’instar d’un contrat de mariage, continuant par ailleurs à vouloir convoquer les membres du gouvernement en audition. Tout cela porte un nom : c'est de l'autisme.
 
Le Tunisien moyen est davantage en prise sur le réel, l’urgent, le nécessaire. Même s’ils s'adonnent à leurs plaisirs habituels, les Tunisiens ont la tête ailleurs. A Gaza, où un génocide s’annonce devant le silence complice des grandes puissances. En Libye, où tout est en train de basculer dans une redoutable aventure. Et surtout en Tunisie où la classe politique, ne veut pas raboter ses ambitions politiciennes et renoncer à ses parasitages et a surtout peur de désigner le terrorisme en risque majeur et s’y attaquer efficacement. 
 
Qui sonnera la fin de la récréation ? Qui proclamera l’impératif de l’union sacrée ? Qui rassemblera les forces vives de la nation autour de l’armée nationale, des forces de sécurité et du gouvernement ? Qui mobilisera le soutien régional et international pour la consolidation de nos potentialités dans cette guerre contre le terrorisme? Qui fera tomber les gros bonnets de la contrebande, de la flambée des prix, du banditisme ? Qui amènera les travailleurs à surseoir à leurs revendications et à se remettre au travail ? Qui poussera les Tunisiens à se liguer ensemble pour le nettoyage des quartiers et l’enlèvement des ordures ? Qui convaincra les citoyens de la nécessité de dénoncer immédiatement tout abus et passe-droit ? Qui remettra les pendules à l’heure ?

La commission de l’ANC statue sur le remplacement de M.Chammari à l’IVD

 

La démission de Khmais Chammari de l’Instance de la vérité et la dignité (IVD) a empêché le bon fonctionnement de l’instance. Cette situation de blocage a obligé, la présidente de l'IVD, Sihem Ben Sedrine a demandé l’avis du tribunal administratif.  Ce dernier a proposé une nouvelle convocation de la commission de tri pour les candidatures à l’IVD afin de choisir un remplacement à M.Chammari.   Cette situation démontre l’absence de solution sur le plan juridique dans de tels cas de figure.  

Publication d’un rapport par la Banque Mondiale intitulé « All in the Family, State Capture in Tunisia »

la Banque Mondiale publie un rapport qui est le resultat d’une enquête faite par un groupe d’experts qui porte sur la corruption économique et la malversion  en Tunisie sous le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali. 

Le rapport démasque le traçage des politiques d’investessement en faveur de la famille de Ben Ali et un ensemble d’hommes d’affaires proches de Ben Ali et de sa famille.

L’armée algérienne a déjoué des rencontres prévues entre des leaders terroristes

  Le ministère de la Défense nationale algérienne a mis à la disposition des équipes chargées de sécurité qui gardaient les frontières terrestres, de nouvelles technologies aéronautiques développées pour surveiller la frontière.   Des sources proches du journal algérien Al Fajr, rapportent que les services de lutte contre le terrorisme …

Suite à ses déclarations-Sahbi Jouini, demain devant la justice

  «Une volonté politique et une stratégie, claire et nette, s’avèrent plus que jamais nécessaires afin de lutter contre le terrorisme»     Sahbi Jouini,  chargé des affaires juridiques au sein de l’Unsst (Union nationale des syndicats des forces de sécurité intérieure), comparaîtra demain à 15h00 devant le 3e cabinet d’instruction …

Des individus tentent de faire irruption dans le poste frontalier avancé de Bouchabka, le MI dénonce

  Le ministère de l’intérieur annonce que dans l’aube du 9 janvier 2014, un groupe d’individus a tenté de faire irruption dans le poste frontalier avancé de Bouchabka dans le gouvernorat de Kasserine.   Le ministère de l’intérieur appelle les composantes de la société civile et les partis politiques à …

De l’injustice de la justice

Les responsables intégristes nous chauffent les oreilles avec leur justice transitionnelle d’après-révolution. La montagne a accouché d’une souris. Premier signe : le ministre de la Justice, sitôt installé dans ses fonctions, se fixa la noble tâche de «purifier» le secteur. Ils sont tous animés d’une intention cathartique et ils s’en donnent les moyens : Lotfi Zitoun met au service de l’information écrite et audiovisuelle des responsables au lourd passé RCDiste, Noureddine Bhiri maintient dans ses fonctions le Haut conseil judiciaire, pourtant nommé par Ben Ali, donc mouillé avec le dictateur de Carthage. A partir de là, on nous permettra de douter des nobles intentions de nos dirigeants. Qu’est-ce que la justice transitionnelle a donné sur le terrain, compte non tenu du discours rassurant et trompeur de notre ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle ? Quand cette justice est exercée par des juges ripoux, compromis avec Ben Ali, et que les nouveaux dirigeants le savent, elle ne peut que servir ses nouveaux maîtres, selon un deal conclu à l’avance : tu me sers et je ferme les yeux sur ton passé. Le système carcéral éclaboussé par des affaires de torture, dénoncées par le syndicat des gardiens de prison, continuera à fonctionner selon les mêmes pratiques, la torture prendra plus d’ampleur après-révolution et comble du cynisme, les hauts responsables des prisons, serviteurs zélés en matière de torture sous Ben Ali, seront récompensés pour leurs bons et loyaux services par le régime actuel, ils auront des promotions. Sous Ben Ali, il était de coutume que des opposants politiques se voient accusés de faits de droit commun. La justice transitionnelle avait là un modèle à suivre. Le directeur du quotidien Ettounisia qui ne manifeste pas une affection débordante pour le régime actuel passera une semaine en cabane pour une sombre accusation d’atteinte aux bonnes mœurs : Sami Khédira, joueur de foot en Allemagne, figurait en première page en compagnie de sa petite amie, légèrement vêtue au goût de lecteurs puritains qui s’en sont plaints à notre justice expéditive transitionnelle, gardienne de la morale. L’affaire fut bouclée en deux temps trois mouvements : un dossier monté de toutes pièces, la liberté de la presse invoquée par des journaux qui ne sont pas à la solde du régime ne sera pas prise en considération. Le ministre de l’Enseignement supérieur qui fait tout sauf ce pour lequel il a été nommé (indiquer la direction de la Mecque dans les bureaux du ministère, c’est ahurissant, remettre sur le tapis cette grotesque histoire du niqab, pourtant tranchée par le tribunal administratif, parallèlement il y a une pile effrayante de dossiers qui traînent sur le bureau du brave ministre : les contractuels, la sécurité dans les facs, le système des études à revoir) intentera un procès contre un journaliste qui eut le malheur de mettre le doigt sur ces manquements à ses vraies responsabilités. Dans un cas comme dans l’autre, la justice transitionnelle est expéditive et elle relève du délit d’opinion. Et toujours la même tactique éculée chez nos gouvernants : attirer l’attention sur le superflu pour la détourner de l’essentiel. On crée un évènement à partir de rien, juste pour occuper les esprits, de l’enfumage et du saupoudrage caractérisés. Le comble, c’est cette histoire de viol qui secoue la Tunisie et ternit encore plus son image à l’étranger. Trois flics, censés assurer l’ordre et la sécurité, agressent un couple, des fiancés qui eurent le malheur de vouloir s’isoler dans leur voiture. Pendant que le troisième larron est allé accompagner le fiancé au distributeur automatique pour le racketter de 300 D, les deux autres s’acharnent sur la jeune fille pour assouvir un instinct bestial. Viennent ensuite la pression, le harcèlement, les menaces au poste de police pour que le couple retire sa plainte. Les trois malfrats sont aux arrêts et c’est un bon point, mais on trouve le moyen de coller une accusation d’atteinte à la pudeur au couple de plaignants (donc une deuxième affaire se greffe sur la première avec le dessein de la supplanter) et sur la foi du témoignage de qui, je vous le donne en mille ? Sur celle des trois flics accusés de viol. Notre justice transitionnelle ne s’encombre ni de morale, ni de contradiction : comment de victime on se retrouve accusé et comment un criminel peut en même temps produire un témoignage digne de foi. Cette deuxième affaire montée de toutes pièces a été menée tambour battant en vertu d’un article du code pénal sous Ben Ali, toujours en vigueur, comme tant d’autres articles qu’on ressort, sans la moindre gêne, pour appliquer une loi inique, réprimer sans vergogne, étouffer dans l’œuf toute revendication de l’un des droits les plus élémentaires de l’homme : le droit à la dignité. Le couple qui a porté plainte pour viol contre trois criminels agents de l’ordre risque une peine de prison de 6 mois. La jeune fille, particulièrement, doit être saluée pour son courage ; son combat est celui de toutes les autres femmes qui ont vécu ce drame sans avoir osé, pour une raison ou une autre, dénoncer leur agresseur, des femmes qui doivent vivre avec cette souffrance toute leur vie. Morale de l’histoire : grâce à notre justice transitionnelle, le viol ne sera pas considéré comme un crime, et ceux des flics qui seront tentés, pourront violer en toute impunité. Et parallèlement, le Code du statut personnel que les intégristes veulent revoir à tout prix, à coup de «femme complémentaire» en prendra un sacré coup.