… Déclarent les accusés qui s’en tiendront à leurs propos
Trois membres de l’Union des syndicats des forces de sécurité intérieure sont convoqués par le juge d’instruction du 2e bureau près le Tribunal de première instance de Tunis.
Il s’agit de Montassar Matri, secrétaire général de l’Usfsi, Sahbi Jouini, responsable des affaires juridiques, et Imed Haj Khlifa, porte-parole de l’Union. Ils seront entendus respectivement les 18, 19 et 20 septembre.
Convoqués en tant qu’accusés
Contacté par La Presse, Montassar Matri a confirmé : «Nous avons été convoqués par le juge d’instruction du 2e bureau suite au contenu de la conférence de presse que l’Union a tenue le 6 septembre».
Les révélations faites par les membres de l’Usfsi concernent les profondes carences et déficiences dans le traitement du dossier si épineux et dangereux du terrorisme et des assassinats politiques.
Les membres de l’Union ont révélé les implications et interférences de certaines parties, notamment politiques, judiciaires, et sécuritaires dans le terrorisme, déclarant détenir «une liste nominative qu’ils annonceront en temps opportun dans une prochaine conférence de presse».
Interrogé sur les motifs de ces convocations, le secrétaire général de l’Union précise : «On est convoqués en tant qu’accusés mais on ne sait pas exactement quelle est la partie plaignante ni quels sont précisément les chefs d’accusation. Mais on se présentera devant le juge d’instruction par respect pour l’aura de la justice et la primauté de la loi».
Confirmeront-ils les propos tenus lors de la conférence de presse : «Oui», répond Montassar Matri, «on s’en tiendra à nos paroles». Enfin, concernant l’éventralité de leur arrestation, par le juge d’instruction : «Bien sûr que cette éventualité est possible», conclut-il.
Notre parti c’est la Tunise
De son côté, Imed Khlifa, porte-parole de l’Usfsi, très serein et clair : «On se présentera devant les juges et on acceptera les reproches, mais nous avons tenu à faire cette conférence de presse afin d’attirer l’attention de tous les responsables que le terrorisme concerne tout le monde, y compris les citoyens.
Après le 14 janvier, il n’y a plus à nos yeux d’institutions sacrées.
Nous sommes certains de toutes les données que nous avons fournies et notre tâche est de faire prendre conscience à tous que le terrorisme n’a pas d’adresse et qu’il frappe partout. Nous devons, donc, être tous vigilants et conscients. Les forces de sécurité connaissent une sorte de déprime parce qu’ils se sentent seuls face au danger. Or le terrorisme est l’affaire, de tous.
D’ailleurs, nous avons enregistré avec satisfaction après la réunion de l’Usfsi avec le syndicat des magistrats, tenue samedi dernier, la volonté de coopération des magistrats avec les forces de sécurité dans le but de lutter contre le terrorisme et nous envisageons, dans ce sens, d’élaborer un programme commun.
Et si certains estiment que l’Union des syndicats des forces de sécurité intérieure est politisée, nous leur répondons : «Oui, le parti de l’Usfsi n’est autre que l’amour de la nation et du pays.
Mieux, si le prix à payer de cet amour est la prison ou la mort, ce sera un honneur pour tous ses membres».
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