Un jeune tunisien âgé de 25 ans a été tué dans la matinée de ce dimanche 21 octobre à Ghardimaou (gouvernorat de Jendouba) par des tirs de la police des frontières algérienne alors qu'il était sur le point d'introduire de l'essence de l'Algérie. Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime a refusé de se conformer aux ordres de la police des frontières qui ont par la suite riposté en ouvrant le feu.
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Un nouvel Afghanistan aux frontières de la Tunisie ?
L’assassinat de l’ambassadeur des Etats-Unis et de trois autres Américains dans une opération terroriste visant le consulat US de Benghazi ne sera pas sans conséquences sur la région. Les répercussions de l’attaque du 11 septembre 2012 risquent d’avoir l’impact d’un tremblement de terre, dont les effets se feront sentir jusqu’en Tunisie. Mike Rogers, président républicain de la commission du renseignement au Congrès américain a déclaré sur la chaîne d’informations en continu CNN «Il y a des détails encore assez flous, mais clairement on a la signature d’Al Qaida». Et certains analystes soupçonnent la nébuleuse terroriste de s’être servie de la foule des manifestants comme d’un paravent, alors que cette action était déjà décidée bien à l’avance. En d'autres termes, le film insultant à l'égard de l'Islam n'aurait servi que de prétexte. Un responsable du Pentagone a d’ores et déjà annoncé l’envoi de forces spécialisées dans la lutte anti-terroriste en Libye. Une brigade d’une cinquantaine de soldats surentraînés sera donc envoyée chez nos voisins de l’est. Et rien n’indique que d’autres bataillons ne seront pas appelés en renfort dans une région qui prend de plus en plus des allures de poudrière. Or cela concerne aussi, et au plus au haut point, la Tunisie. Et pas uniquement à cause des traditionnelles relations entretenues de part et d’autre de la frontière. Des djihadistes tunisiens ont en effet bénéficié des camps d’entraînements ouverts sur le territoire libyen, durant le soulèvement qui a mené à la chute de Kadhafi. Bon nombre d’entre eux auront d’ailleurs rejoint le front syrien. Et pour ces Tunisiens, le chemin de Damas est passé bien souvent par Ben Guerdane, cette ville adossée à la frontière tuniso-libyenne. Or ils n’auront peut-être plus besoin d’opter pour un si long voyage pour se mettre au service du djihad. Et la menace n’est pas circonscrite à nos frontières de l’est. Au nord du Mali, et aux confins du sud de l’Algérie, sévissent d’autres groupes tels que l’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), Annsar Eddine, et le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Des groupes que se sont particulièrement illustrés ces derniers temps. Un diplomate algérien, a été retenu en otage durant cinq mois, avant de se faire tuer par le Mujao en ce même mois de septembre. En somme, la Libye, déjà tiraillée par des rivalités régionales qui menacent gravement son unité, risque de ne pas être le seul foyer d’instabilité au Maghreb. Au niveau strictement tunisien, on assiste à la montée en puissance des salafistes djihadistes qui se manifeste sporadiquement par des éruptions de violence, tout en bénéficiant de la relative mansuétude des pouvoirs publics. Ce sont d’ailleurs les représentants de ces mouvements radicaux qui ont manifesté leur colère, le mercredi 12 septembre, devant l’ambassade américaine en Tunisie. Une situation qui pourrait désormais déplaire aux Etats-Unis, alors qu’à Washington, les regards sont déjà braqués sur les élections présidentielles. Dans ce contexte, les dérapages contrôlés pour grappiller des points dans les sondages, sont toujours possibles. Gare à l’accident. Et peu importe si l’OTAN continue de soutenir les cohortes de djihadistes qui débarquent à Damas. Quand ses intérêts sont en jeu, l’Oncle Sam ne craint pas la contradiction. Il parait donc bien loin le temps où on espérait encore résorber le chômage en envoyant nos jeunes diplômés travailler en Libye. Ce que l’on a trop vite pris pour un réservoir d’emplois apte à offrir un dérivatif à nos tensions économiques et sociales risque au contraire de constituer une nouvelle menace de déstabilisation à nos frontières.
Deux pêcheurs égyptiens tués par des gardes-côtes au large des îles Kerkennah
Le ministère des Affaires étrangères a exprimé lundi 3 septembre, "ses regrets" suite à l'accrochage entre un navire garde-côtes tunisien et des bateaux de pêche égyptiens, faisant deux tués et deux blessés, parmi les Egyptiens qui se sont infiltrés dans les eaux territoriales tunisiennes. "Le règlement de cette affaire se fera conformément aux dispositions prévues dans de telles circonstances" a indiqué le ministère mettant l'accent sur "les relations de fraternité privilégiées entre la Tunisie et l'Egypte". Deux marins égyptiens ont été tués et deux autres blessés lors d'une course poursuite, dimanche, à l'Est des îles Kerkennah, entre une vedette garde-côte tunisienne et un bateau de pêche égyptien, a indiqué lundi le ministère de la Défense nationale. Des tirs de sommations, lancés par les gardes-côtes tunisiens, ont atteint "accidentellement" les pêcheurs égyptiens qui s'étaient infiltrés dans les eaux tunisiennes refusant d'obtempérer aux ordres des gardes-côtes tunisiens. L'embarcation égyptienne a aussi procédé à des manœuvres risquées avec l'appui d'un autre bateau égyptien cherchant à percuter le navire garde-côtes tunisien. Le bateau de pêche égyptien, avec à son bord 12 marins, les corps des deux marins égyptiens tués ainsi que les deux autres blessés, a été conduit vers la base maritime de Sfax où il a été perquisitionné. Les deux marins égyptiens blessés ont été hospitalisés à l'hôpital régional de Sfax. Samedi à 21h, une altercation a eu lieu entre un contingent de dix bateaux de pêche égyptiens et des embarcations de pêche tunisiennes dans la zone d'El Attaya aux îles Kerkennah. Les autorités tunisiennes avaient informé à plusieurs reprises les autorités égyptiennes concernant des tentatives d'infiltration de bateaux de pêche égyptiens dans les zones maritimes tunisiennes, précise le ministère de la Défense. Selon la défense nationale, un incident similaire avait eu lieu l'année dernière à la même époque de repos biologique dans la région, entre un bateau de pêche égyptien qui, en prenant la fuite, a percuté le navire garde-côtes tunisien lui occasionnant d'importants dégâts matériels.
Un contrebandier tunisien abattu par la gendarmerie algérienne
Un Tunisien de 39 ans a été mortellement atteint dans la nuit du mardi à mercredi 8 août 2012 par des tirs d'une patrouille de gendarmes algériens alors qu'il tentait de faire entrer illicitement en Tunisie des quantités d'hydrocarbures. L'incident s'est déroulé à l'intérieur du territoire algérien à un peu plus de 5 kilomètres des frontières tunisiennes. Le Tunisien, originaire de la localité de Ain Sarouiya de la délégation de Ain Draham, tentait de faire entrer des hydrocarbures à dos d'ânes. Selon des sources sécuritaires la dépouille du défunt à été transportée à l'hôpital Charles Nicolle de Tunis pour autopsie.
Prise d’otage à Kerkennah
La Garde maritime de Sfax est intervenue tôt ce matin à Kerkennah pour libérer les 15 pêcheurs et 5 unités de pêche retenus par des marins de la localité de Mellita depuis hier, mettant ainsi fin à une action de détournement survenue en mer par des pêcheurs en représailles à l’arrestation de leurs collègues par la garde maritime de Gabès. L’archipel de Kerkennah a vécu hier lundi une journée très tendue. Dans la nuit, une voiture de la police garée au siège de la délégation de Kerkennah, a été incendiée, causant l’incendie d’une partie du jardin du siège, selon des témoins. Des personnes originaires de la région de protestaient contre l’arrestation de leurs collègues et parents à Gabès. Vers midi (hier) le poste de la Garde maritime de Sidi Youssef a lui aussi été incendié par un groupe de personnes de la localité de Mellita (à 5 km du poste). Heureusement, on ne déplore aucun blessé parmi les agents de l’ordre, et peu de dégâts matériels (documents et computers ayant été évacués à temps) Les assaillants sont des membres des familles de pêcheurs dont les unités ont été appréhendées tôt le matin par la Garde maritime de la région de Gabès. Les unités en question pratiquaient la pêche illicite dans le golfe de Gabès avec d’autres chalutiers dans la nuit du dimanche à lundi. Les chalutiers en infraction ont été arraisonnés dans la matinée du lundi au port de Gabès alors que les 7 pêcheurs à bord, originaires de l’archipel, ont été arrêtés, ce qui a causé la colère des membres de leur famille. Habituellement, les mécontents fermaient le canal du port de Sidi Youssef afin de paralyser le transport reliant Sfax à Kerkennah. Mais hier, les bateaux de passagers étaient en grève. Les protestataires ont même menacé de prendre en otage des citoyens originaires de Gabès si leurs parents arrêtés ne sont pas libérés. Les chalutiers arraisonnés par la Garde maritime faisaient partie d’un groupe de 30 chalutiers qui pêchaient illicitement, et quelques uns parmi ces derniers auraient obligé d’autres chalutiers de Gabès à se diriger vers la région de Sfax. Rappelons que le ministre de l’Agriculture a donné des instructions fermes pour combattre la pêche illicite et surtout celle pratiquée par l’utilisation du KIS. Encore une nouvelle crise dans la région de Sfax!