lundi , 20 mars 2023
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La relation entre la police et les rappeurs sera-t-elle, un jour, moins tendue?

 

 

La Confédération générale tunisienne de travail (CGTT) l'espère bien et, pour y contribuer, elle a annoncé, aujourd'hui, la création d'un Syndicat national des chanteurs et artistes de Rap (SNCAR).

 

Les rappeurs, on le sait, se veulent les porte-voix de la jeunesse et de leurs aspirations à la liberté. Leur musique, engagée et contestataire voire même provocatrice, reste cependant encore marginale et incomprise en Tunisie, surtout par les forces de l'ordre.

 

Ces derniers ont développé une véritable allergie vis-à-vis des rappeurs depuis la sortie de la chanson 'El Boulissia Kleb' (Chiens de policiers) de Weld El 15. Cette chanson, chantée au théâtre de plein air de Hammamet, l'été dernier, a valu une condamnation de 6 mois fermes à Klay BBJ.

 

Quant à Weld El 15, il vit caché, ne souhaitant pas se rendre à la justice.Le nouveau syndicat, composé de Daly T. Man, Wajdi XCali, Seif Bleedog, Art Masta et Men-A7, se propose, entre autres missions, de rapprocher les mentalités. «Des fois, pour toucher, il faut blesser, d'où le recours des rappeurs à certains termes assez rentre-dedans, mais il faut absolument maintenir le respect dans notre communication», explique l'un des membres du syndicat.

 

Les artistes souhaitent organiser des workshops pour expliquer leur musique et combattre les préjugés qui y sont souvent attachés. «On souhaite se rendre dans les quartiers et les régions reculées pour rencontrer les jeunes, avec leurs parents, et leur expliquer que le Rap est un art et une arme positive et constructive», explique un autre.

 

Il est important pour les jeunes rappeurs que les forces de l'ordre comprennent enfin qu'ils sont des artistes et n'ont rien contre la police, même si certaines paroles de chanson stigmatisent crûment des actes isolés ou individuels de certains policiers. Des rappeurs membres du SNCAR se sont entretenus avec des membres du Syndicat de la sûreté nationale pour essayer de trouver un terrain d'entente et rapprocher les vues. Hazem Tounsi, membre du Syndicat de la sûreté nationale, devait intervenir lors de la conférence tenue aujourd'hui à la Maison de la culture Ibn Khaldoun, à Tunis, par le SNCAR.

 

Il était présent dans la salle. Mais lorsqu'il a été invité au micro, un silence a régné dans la salle : M. Tounsi, a «disparu».«On voulait vous faire une surprise et vous montrer la volonté commune d'enterrer la hache de guerre et de travailler ensemble pour une meilleure communication...

 

Dommage, il a gâché la surprise», a lâché Daly T-man, déçu par cette attitude. Ce sera, peut-être, pour une autre fois...

Mobilisation pour la libération de Klay BBJ ‘Sayeb Klay’

 

 

Le comité de soutien des rappeurs Alaaeddine Yacoubi, alias Weld el 15, et d’Ahmed Ben Ahmed, alias Klay BBJ, a appelé à une mobilisation massive et à la libération de Klay BBJ. Basma Khalfaoui, veuve de Chokri Belaïd, Azyz Ammami, blogueur, Rim Hamrouni, comédienne, Thameur Mekki, journaliste et membre du comité de soutien de Weld el 15 et de Klay BBJ et enfin le rappeur Phénix, appellent à une mobilisation massive et diffusent un message pour la libération de Klay BBJ.

 

A rappeler que Klay BBJ, a écopé de six mois de prison ferme pour diffamation et pour avoir interprété sur scène lors du Festival d’Hammamet au mois d’août 2013, des musiques telles que : ‘No Pasaran’, etc.Cette vidéo est réalisée par ‘No Pasaran Production Audiovisuelle’ invite tous les citoyens à se mobiliser pour la cause du rappeur actuellement incarcéré à la prison de la Mornaguia et à promouvoir la liberté d'expression.Le message de cette vidéo est : « Libérez Klay BBJ. Si c’est Klay BBJ aujourd’hui, çà sera ton tour demain»

Concertations entre le SMT et l’Union des syndicats des forces de sécurité

 

 

Le syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a tenu une conférence de presse aujourd’hui 12 septembre au bureau des magistrats au tribunal de première instance de Tunis.

 

La présidente du SMT, Raoudha Laâbidi, a mentionné que ce point de presse vient en réponse aux déclarations faites par l’Union des syndicats des forces de sécurité, estimant que ces propos contribuent à la mobilisation de l’opinion publique contre la magistrature, et appelle à la révélation de l’identité de quiconque serait impliqué dans des affaires de terrorisme en insistant tout de même sur l’inutilité des propos diffamatoires qui ne font que nuire à la réputation du pouvoir judicaire.

 

Mme Laâbidi a déclaré qu’en Tunisie, il n’y a pas de justice indépendante mais plutôt des magistrats indépendants et qu’ils sont en train de fournir de grands efforts malgré les menaces dont ils font l’objet, avant de révéler que le SMT a eu une réunion de plus de deux heures avec des responsables de l’Union des syndicats des forces de sécurité et que les deux organismes on décidé de collaborer ensemble et de synchroniser leurs actions en vue de lutter efficacement contre le fléau du terrorisme.

Le ministère de l’intérieur savait et n’avait pas averti de l’assassinat de Brahmi. Larayedh devant la justice ?

 

 

Taïeb Aguili, membre de l’initiative nationale pour la vérité sur l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, a déclaré hier que son association est en possession d’un document issu des services de sécurité tunisiens, qui atteste qu’un pays européen avait averti le ministère tunisien de l’intérieur, dès le 14 juillet 2013, de l’imminence d’un attentat contre la personne de Mohamed Brahmi. Le MI savait donc et n’aurait rien fait, ni averti le concerné. Réagissant à cette information, les députés retirés de l’ANC, ont annoncé hier aussi, leur intention de porter plainte contre Ali Larayedh en tant que chef d’un gouvernement qui savait et qui n’a pas bougé.

Projet d’assassinat de Mohamed Brahmi-Le ministère de l’Intérieur était au parfum

 

une enquête à l’encontre de Ali Laârayedh exigée

 

Taieb Akili, membre de l’initiative nationale pour la recherche de la vérité sur les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, a annoncé, hier, « qu’il détient un document daté du 14 juillet 2013 qui stipule que le ministère de l’Intérieur était au courant du projet d’assassinat du constituant et coordinateur général du Courant populaire, Mohamed Brahmi, par des groupuscules salafistes.

 

« Malgré les informations parvenues au ministère de l’Intérieur par un service de renseignements étranger concernant cet assassinat, le ministère n’a pas averti Mohamed Brahmi, ni sa famille, a-t-il précisé en marge d’une conférence de presse tenue par le Front populaire.


Et Akili d’ajouter : « Plusieurs responsables sécuritaires ont pris connaissance de ce document et échangé des correspondances au sujet de ce projet, sauf que les instructions n’envisageaient pas la protection de Brahmi », faisant ainsi allusion à « l’implication de plusieurs dirigeants sécuritaires et hauts responsables dans cette opération ».


Me Nizar Snoussi, membre du comité de défense dans les affaires de l’assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, a, dans le même contexte, fait état de l’authenticité de ce document dans la forme comme dans le contenu, laissant entendre qu’aucune précision ou démenti n’a été émis, jusque-là, des autorités compétences à ce sujet ».


« Nous ne pouvons pas aujourd’hui parler de négligence ou d’indifférence, mais plutôt de connivence », a-t-il dit, estimant, à ce propos, indispensable d’enquêter avec tous les responsables au sein de ministère de l’Intérieur.


Ces responsables, a-t-il expliqué, n’ont pas pris les mesures nécessaires pour protéger Brahmi et empêcher un assassinat politique qui risque de porter atteinte à la souveraineté et au prestige de l’Etat, assassinat qui, a-t-il dit, vient étayer la thèse de la conspiration contre la Tunisie.


Quant au porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, il a affirmé que ce document ne peut que confirmer la véracité de l’information parvenue au Front concernant l’imminence d’un assassinat politique.
« Si ce document s’avère authentique, il y aura sans doute des conséquences néfastes aux plans politique, juridique et administratif », a-t-il indiqué.


L’on apprend, par ailleurs, qu’une enquête à l’encontre du chef du gouvernement a été exigée par les députés dissidents .

Réforme du système carcéral-Nos prisons vont mal

 

 

«La politique carcérale en Tunisie reste une politique purement punitive», selon l’avocate Leïla Haddad.

 

Fraj, ancien prisonnier pendant huit années et maintenant engagé dans la société civile pour l’amélioration des conditions carcérales, n’oubliera jamais les humiliations subies de la part des gardiens, les regards méprisants, ou encore la discrimination dont il a fait l’objet, lui qui vient d’un milieu modeste. « En prison, comme ailleurs, dit-il, ceux qui sont riches vivent comme des rois ».

 

Ce témoignage, délivré lors de la séance d’ouverture du workshop organisé hier par le collectif « Envisionning Justice » (qui se poursuit aujourd’hui) n’est qu’un petit écho de ce qui se passe à l’intérieur de nos prisons, avant… et après le 14 janvier !

 

En effet, selon l’avocate Leila Haddad, mise à part la décision de permettre aux associations de la société civile de visiter les prisons et de s’entretenir avec les détenus, les conditions d’incarcération restent mauvaises.

 

« Avec plus de 21.000 prisonniers pour une capacité totale de 18.000, la Tunisie souffre d’une surpopulation carcérale d’environ 125%. Ce n’est pas tout : l’infrastructure est en deçà des normes internationales, sans parler des conditions déplorables dans lesquelles sont détenues les femmes enceintes. Et, pour cela, le gouvernement n’a absolument rien fait de concret à part quelques séminaires. Il n’y a pas de véritable stratégie », s’indigne-t-elle.

 

A cette longue liste, le directeur général des prisons, Habib Seboui, ajoute le problème de la récidive, supérieure à 50%, qui contribue à la surpopulation carcérale. Déjà, certains demandent aux juges de lever le pied en matière de mandats de dépôt.

 

« Cet état des choses a fait de la prison un terrain favorable à la propagation des maladies mentales et des maladies contagieuses. Dans une seule cellule, il peut y avoir quelque 200 détenus. Et puis les programmes de réinsertion et d’accompagnement ne peuvent plus être mis en œuvre dans ces conditions », explique Dhafer Ben Hamida, responsable au sein de l’administration pénitentiaire.

 

D’un autre côté, bien que le législateur se soit doté de lois permettant, dans bien des cas, d’éviter la prison, il n’en reste pas moins vrai que l’application de ces lois est une option que les juges choisissent à de très rares occasions.

 

« La loi prévoit des peines alternatives qui permettent d’esquiver la case prison en optant pour le travail d’intérêt public. Sauf qu’entre 2011 et 2012, seuls 82 justiciables en ont bénéficié », souligne Me Leila Haddad. Une situation que la juge Hajer Cherif explique par quelques incohérences légales, mais aussi par le fait que les institutions rechignent à accepter de faire travailler des détenus.

 

Me Leila Haddad constate que « la politique carcérale en Tunisie reste une politique purement punitive», en contradiction avec les règles fondamentales des droits de l’Homme. Elle pose notamment la question de savoir si «le fait de limiter les cas de torture dans les prisons est suffisant pour dire que nos prisons vont bien», tout en attirant l’attention sur l’idée que «la réforme du système carcéral ne peut se réaliser sans une réforme du système pénal».

 

Durant deux jours, les participants au workshop réfléchiront sur la réforme du système carcéral à tous les niveaux, en espérant, disent-ils, que «ce ne sera pas un simple workshop de plus».

Médias : les décrets-lois 115 et 116 seront-ils appliqués un jour ?

 

Une affaire a fait grand bruit cette semaine : l’inteview de Slim Chiboub filmé sur Ettounsiya, dont la diffusion a été suspendue l’avocat du contentieux de l’Etat s’étant saisi de l’affaire, avant que l’émission soit finalement diffusée. On aurait souhaité qu’un autre type de procédure soit enclenchée, si procédure il devait y avoir. Si la Tunisie était dotée d’une instance de régulation des médias l’affaire aurait pu se passer autrement, c’est en tout cas ce qu’explique le SNJT. Encore une fois le vide juridique du fait de la non mise en œuvre des décrets-lois 115 et 116 pose problème. Reste que ce vide ne devrait pas perdurer.

 

Voilà un an maintenant que les décrets-lois 115 et 116 ont été promulgués et plus d’un mois que les membres de la Troïka ont déclaré qu’ils allaient mettre en application ces décrets-lois. En effet le 17 octobre 2012 à la fin d’une journée de grève générale dans les médias, les membres de le Troïka avaient annoncé la mise en œuvre des décrets-lois. Une bonne nouvelle pour le monde des médias : un cadre juridique devait être mis en place et une Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle devait donc voir le jour rapidement.

 

Aprés une année de bataille due aux intêrets divergents des membres du gouvernement et des différents syndicats, le gouvernement semblait comprendre qu’il n’aurait d’autre choix que de procéder à la mise en œuvre d’une legislation voulue par beaucoup.

 

Reste que prés d’un mois et demi aprés la déclaration des membres de la Troiïka rien n’a vu le jour. Dans quelques temps la situation devrait changer en partie puisque la HAICA doit être lancée d’ici 15 jours, comme l’explique Nejiba Hamrouni, présidente du SNJT :

 

« Après deux réunions avec le President de la République et deux réunions entre les acteurs du secteur : SNJT, Syndicat de base UGTT, Syndicat des Dirigeants de Médias Privés, l’INRIC, quelques patrons de télévisions privées, de médias publics et quelques experts… la date du 10 décembre a été fixée : ce jour là la Présidence annoncera le lancement de la HAICA. »

 

Mais d’ici là quelques points d’avoir encore être réglés. A croire qu’une année à traîner en longueur n’aura pas suffit à faire aboutir les tractions de chaque partis. « Pour appliquer le décret-loi 116 il y a quelques modifications proposées par les patrons de presse et le syndicat de basse de l’UGTT. Les patrons défendent leur intérêt. Sauf que pour l’INRIC, le SNJT… ont pensé le texte de la HAICA avec la volonté de réguler tout le secteur des médias en Tunisie et de mettre en place une instance indépendante. »

 

Le gouvernement semble vouloir garder une main sur la nomination au sein du collège de la HAICA. Or le texte du décret-loi 116 est clair : le président du collège est choisi par le Président de la République après proposition de l’INRIC. Le reste des membres du collège est désigné par le SNJT, les magistrats, l’UGTT, l’ANC, les patrons de presse…

 

Najiba Hamrouni s’inquiète pourtant : « Il y a différentes lectures du décret-loi et on a l’impression que les patrons de presse veulent avoir plus de poids, qu’il y a une volonté de modifier les règles sur la communication politique et que le gouvernement veut avoir du poids pour nommer, avec le Président de la République, plus de membres au sein du collège. »

 

Pour l’application du décret-loi 115 il faudra patienter, les négociations n’ayant pas encore débuté. Là aussi une bataille autour des différents intérêts va avoir lieu. A commencer par la question de la commission accordant les cartes de presse. En 2012 la commission mise en place n’était pas légale, mais il fallait tout de même distribuer les cartes pour que les journalistes puissent exercer.

 

Il ne reste que quelques semaines avant que l’année 2013 débute. Il faudra alors à nouveau distribuer des cartes de presse aux journalistes. La commission qui doit voir le jour doit être indépendante et présidée par un magistrat, avec notamment trois représentants du SNJT, un de l’UGTT… Nejiba Hamrouni espère qu’en une réunion la question sera réglée et que le décret-loi 115 pourra lui aussi entrer en vigueur rapidement.

Réunion des parrains du dialogue national pour établir une nouvelle feuille de route

 

Le porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri a déclaré aujourd’hui 9 septembre à l’agence TAP que les organisations parrainant le dialogue national envisagent d’entreprendre une nouvelle action afin de trouver un moyen opérationnel pour mettre en œuvre l’initiative de la centrale syndicale. Sami Tahri a ajouté que le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi s’est réuni aujourd’hui avec les députés retirés de l’ANC, rencontre au cours de laquelle, les quatre parrains du dialogue national ont réaffirmé leur soutien à l’initiative de l’UGTT.

 

Sami Tahri a indiqué, en outre, qu’il sera annoncé si le dialogue va reprendre ou va être annulé et ce, en fonction de la réaction des différentes parties prenantes, soulignant l’importance d’adopter des moyens de pression au cas où les pourparlers échoueraient. 

 

Par ailleurs, selon la page officielle de l’UGTT, une réunion sera tenue, demain 10 septembre, par les parrains du dialogue national pour établir une nouvelle feuille de route pour la mise en application de l’initiative de la centrale syndicale. 

Mohamed Kamel Gharbi: La Justice transitionnelle est en danger

Le président du Réseau Tunisien pour la Justice Transitionnelle, Mohamed kamel Gharbi a déclaré sur les ondes de ShemsFM que la justice transitionnelle est en danger. Mohamed Kamel Gharbi a indiqué que le réseau a présenté une initiative sous le thème "Initiative pour sauver la justice transitionnelle" qui vise à rappeler les députés de l'ANC de se conformer à l'approbation de la loi de la justice transitionnelle selon l'article 24 de la loi d'organisation des pouvoirs publics.

Bou Ali Mbarki: Le ministère de l’Intérieur a mis à ma disposition une protection rapprochée

Bou Ali Mbarki, secrétaire général adjoint de l'UGTT a déclaré sur les ondes de ShemsFM, que le ministère de l'Intérieur a mis à sa disposition une protection rapprochée et qu'il est étonné de cette décision. Bou Ali Mbarki a ajouté que l'Intérieur lui a expliqué que cette protection a été décidée par mesure de protection. D'autre part, la page officielle de l'UGTT a annoncé que Bou Ali Mbarki est menacé de mort d'aprè le ministère de l'Intérieur.