Lundi , 11 décembre 2023
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Tunisie : actes de violence à Sidi Bouzid

Après l'annonce de l'annulation des listes d'Al Aridha Al Chaabia dans 6 circonscriptions par l'ISIE, des habitants de Sidi Bouzid sont sortis, jeudi soir dans la rue afin d'exprimer leur refus de cette décision.

La situation a dégénéré quand des individus ont mis le feu au local d'Ennahdha. Des actes de destruction et de pillage ont également ciblé le siège de la municipalité dont les équipements ont été détruits.

Tunisie: un commissaire est jeté en prison pour avoir dénoncé les benalistes

 

Il est 9 h, dimanche 29 mai, quand le commissaire supérieur Samir Feriani quitte son domicile de Tunis. Il remarque deux voitures, une blanche et un 4×4. Cinq minutes après son départ, la voiture blanche tente de lui barrer la route. Le 4×4 vient en renfort, percute sa voiture. Quatre individus descendent du 4×4. Samir Feriani les reconnaît : ce sont des collègues du département antiterroriste. Trois d'entre eux l'empoignent et le forcent à monter avec eux. Le quatrième s'occupe de sa voiture, s'emparant de ses trois téléphones portables, des papiers comme de l'argent liquide.

 

 

 

«À 14h, son frère, qui travaille également dans la police, m'a appelé pour me dire que mon mari avait été arrêté, raconte Leila Feriani, la femme du commissaire supérieur, qui dirige un centre de formation de la police. À 15h, nous nous sommes rendus au ministère. Personne n'a pu nous fournir d'information. Le lendemain matin, lundi 30 juin, j'ai reçu un coup de téléphone de la prison militaire de l'Aouina :“Madame, votre mari a été arrêté, il est chez nous, vous pouvez venir le voir.” J'ai été bien reçu, mon mari était en bonne santé. Le jeudi 2 juin, ils ont procédé au premier interrogatoire. Jusqu'à aujourd'hui, c'est le seul. Mon mari est toujours à l'Aouina, avec les criminels, avec des Trabelsi. Tout cela parce qu'il a publié deux articles.»

 

 

 

Que disent ces articles, publiés dans l'hebdomadaire tunisien L'Expert ? Que des officiers qui ont travaillé avant le 14 janvier avec Ben Ali se trouvent encore au ministère et ont même bénéficié d'une promotion. Que des archives ont été brûlées. «Et surtout, qu'un homme qui se trouvait à Kasserine et à Sidi Bouzid pendant la révolution, et qui est responsable de la mort de plusieurs personnes, est aujourd'hui au ministère, avec un grade supérieur offert comme en récompense du travail accompli... Mon mari n'a pas accepté cela», confie Leila Feriani.

 

 

 

«Samir Feriani a contacté le journal L'Expert pour évoquer la promotion au poste de directeur général, au sein du ministère de l'intérieur, d'un individu qui se trouvait à Sidi Bouzid puis à Kasserine lors de la révolution, commente de son côté maître Abbou, l'un des avocats de Samir Feriani. Quelqu'un qui serait impliqué dans les affaires de meurtres et de répression des citoyens durant la révolution.»

 

 

 

Les vieux cadres au sommet

 

Dans son premier article, Samir Feriani ne donne pas le nom de celui qu'il accuse d'avoir organisé la répression à Kasserine et Sidi Bouzid. Seulement sa fonction actuelle : directeur général des services techniques du ministère. Il s'agit en fait de Yassine Tayeb, responsable, avant le 14 janvier, des forces de sécurité dans plusieurs gouvernorats, dont ceux de Kasserine et Sidi Bouzid.

 

De sources policières, Mediapart a pu confirmer sa présence à Sidi Bouzid et Kasserine au plus fort de la répression, les premiers jours du mois de janvier, quand plusieurs dizaines de manifestants étaient assassinés par les forces de l'ordre, selon le décompte de la Fédération internationale des droits de l'homme (aucune liste des décès n'a cependant été établie pour l'heure).

 

 

 

C'est bien Yassin Tayeb qui, selon nos mêmes sources policières, a coordonné la répression des manifestants.

 

 

 

La révolution tunisienne ne lui a pas trop coûté, puisque Yassine Tayeb a été promu directeur général de la sécurité publique... le 1er février, soit deux semaines après la fuite de Ben Ali, à la faveur d'une réorganisation présentée à l'époque par le ministre de l'intérieur, Farhat Rajhi, surnommé «Monsieur Propre», comme le grand ménage dont la Tunisie a besoin.

 

Selon nos informations, à Kasserine, Yassine Tayeb était accompagné de Moncef Krifa. Ce dernier a été promu, lui aussi le 1er février 2011, directeur général de la sécurité du chef de l'Etat et des personnalités officielles. Le jeu de chaises musicales au sommet du ministère de l'intérieur ne s'arrête pas là. Fin mars, Farhat Rajhi est poussé vers la sortie. Yassine Tayeb est déjà remplacé à son poste de la sécurité publique par un certain Taoufik Dimassi. Yassine Tayeb est nommé à son poste actuel de directeur général des services techniques.

 

 

 

Cinq mois après la chute de Ben Ali, il est clair que le «ménage» promis n'a pas été fait. La plupart des directeurs généraux du ministère occupaient un poste opérationnel important sous Ben Ali. Et la promotion d'un des acteurs, sinon le premier organisateur, de la répression à Sidi Bouzid et Kasserine peut faire douter de la volonté du gouvernement de tirer un trait sur les anciens cadres du régime.

 

«Si on cite ce monsieur-là, lui-même va en citer d'autres, haut placés, pour se dédouaner... Cela n'intéresse donc pas le ministère de faire le ménage, soupire Leila Feriani, la femme du commissaire supérieur. Avant d'écrire dans le journal, mon mari a respecté la voie hiérarchique, effectué une enquête qu'il a remise à son supérieur, qui a fait la sourde oreille. Il a ensuite écrit au ministre. Sans résultat. On disait pourtant: “Celui qui dispose d'informations qui peuvent faire avancer la démocratie en Tunisie, il faut qu'il parle.” Mon mari a décidé de parler. C'est aussi pour cela qu'il a évoqué le fait que les archives des Palestiniens, de l'OLP, ont été détruites.»

 

 

 

Archives concernant les Palestiniens de l'OLP

 

 

 

Dans ce deuxième article, Samir Feriani suggère, sans en avancer la preuve, qu'en détruisant ces archives concernant l'OLP, des agents du ministère ont voulu garantir l'anonymat de ceux d'entre eux qui avaient collaboré avec les services secrets israéliens. Pour mémoire, Tunis fut le siège de l’OLP après le départ de Yasser Arafat du Liban, à l’été 1982. Le 1er octobre 1985, un avion de chasse israélien F-15 bombardait le siège de l’OLP à Tunis. En retard au meeting qui devait s’y tenir, le leader échappait de justesse à la tentative d’assassinat des Israéliens. En 1988, le Palestinien Abou Jihad, très proche d’Arafat, était assassiné à Tunis.

 

 

 

«S’il y a destruction des archives concernant l’OLP, il doit y avoir une enquête, estime maître Abbou, l’un des avocats de Samir Feriani. Il y a eu aussi, selon mon client, destruction des archives des services de sécurité qui travaillaient sur les opposants. Là aussi, il devrait y avoir enquête. C’est tout cela que réclame Samir Feriani. Avant de s’adresser à l’opinion publique, il a écrit au ministre, qui avait demandé une enquête administrative. Cette enquête n’a mené nulle part.»

 

 

 

«C’est pour cela que mon client a décidé de s’adresser à la presse, ajoute l'avocat. La semaine précédant son arrestation, il avait confié à des collègues qu’il allait publier un autre article, dans lequel il citait nommément des collaborateurs du ministère. C’est là qu’on a décidé de l’arrêter. Le ministre lui-même a signé la plainte envoyée au tribunal militaire. Samir Feriani est poursuivi pour atteinte à la sécurité de l’Etat, publication de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public, et diffamation envers un fonctionnaire public.»

 

 

 

Publiée le 30 mai, un dépêche d'Associated Press apportait cette précision: Feriani avait également demandé, dans sa lettre au ministre de l’intérieur, «des rapports précis sur les opérations sales commanditées par les services tunisiens», citant notamment la tentative de meurtre du journaliste de Libération, Christophe Boltanski, le 12 novembre 2005.

 

 

 

Justice militaire

 

 

 

Si importante qu'elle paraisse, cette affaire a très peu d'échos en Tunisie. L'Expert a publié le premier article de Samir Feriani le 24 mai, soit cinq jours avant son arrestation. Le 9 juin, l'organisation internationale Human Rights Watch publie pourtant un communiqué détaillé et demande la libération immédiate du commissaire.

 

 

 

Parmi les responsables politiques tunisiens, seul l'ancien opposant Moncef Marzouki a abordé le cas de Samir Feriani en tête-à-tête avec le ministre de l'intérieur. Une manifestation de soutien a réuni quelque 150 personnes, le 12 juin. Un groupe Facebook a été créé. Mais peu de journaux ont relayé l'affaire. Un journaliste d'un quotidien national a bien essayé de le faire mais son rédacteur en chef l'en a dissuadé, nous a-t-il confié. Un autre, qui s'était entretenu avec Leila Feriani, a finalement préféré faire marche arrière, «par crainte de représailles».

 

 

 

Que ces craintes de représailles soient justifiées ou non, elles témoignent du climat de la Tunisie post-révolutionnaire, comme de l'opacité du système judiciaire. «On nous a d'abord empêchés de consulter le dossier, raconte l'avocat du commissaire, Me Abbou. Puis le juge d'instruction auprès du tribunal militaire s'est basé sur un article datant de 1968 pour nous empêcher d'avoir une copie du dossier, que nous n'avons pu que consulter sur place, à la caserne de l'Aouina.»

 

 

 

Un policier accusé d'atteinte à la sécurité de l'Etat relève de la justice militaire. «Il n'y a rien dans le dossier qui permette de conclure qu'une telle infraction a été commise, affirme maître Abbou. Ce qui intéresse les Tunisiens, c'est de savoir si ce qu'a dévoilé Samir est vrai ou pas. S'il n'y a pas d'instruction menée pour vérifier les dires de Samir Feriani, il ne peut y avoir de procès équitable. Nous voulons que Samir soit libéré, mais nous voulons aussi connaître la vérité.»

 

 

 

Le commissaire se retrouve-t-il otage d'une complexe lutte de clans au sein du ministère de l'intérieur? Malgré nos appels répétés, le ministère n'a pas souhaité donner suite à nos demandes d'entretien avec Nabil Abid, qui dirige le ministère, Yassine Tayeb, Moncef Krifa ou Taoufik Dimassi...

 

 

 

Samir Feriani reste détenu à la prison militaire de l'Aouina.

 

 

 

«À un moment où de nombreux Tunisiens pensent que les responsables qui ont terrorisé la population sous Ben Ali conservent d'importants pouvoirs au sein de l'institution sécuritaire, écrivait le 9 juin l'ONG Human Rights Watch, le gouvernement provisoire devrait encourager ceux qui tirent la sonnette d'alarme, et non pas utiliser les lois discréditées du gouvernement déchu pour les emprisonner.»

METLAOUI: 13 MORTS ET PLUS DE 250 BLESSÉS (NOUVEAU BILAN)

 

Le militant des droits de l’homme Abou Alâ Ghawar était invité sur le plateau de Midi  show du lundi 6 Juin 2011 pour revenir sur la situation critique à Metlaoui. D’après lui, le chômage est au cœur même du conflit étant donné que l’économie de la région se base et dépend en grande partie de la compagnie de Phosphate.

 

 

Il est aussi revenu sur le « faux communiqué » publié en mars et qui avait causé alors de violents affrontements et la mort de deux personnes écoute plutôt  speaker 

 


MAJ Lundi 6 juin 8h : Le nouveau bilan établi par les autorités s'élève à au moins 13 morts et plus de 100 autres blessés. Près de 65 personnes en possession de fusils de chasse, d'armes blanches et de sabres, ont été également arrêtées. Le calme commence, cependant, à s'installer dans la région depuis l'instauration du couvre feu. 

 


MAJ 14h: Suite à la dégradation de la situation sécuritaire, les autorités ont instauré un couvre feu à Metlaoui à partir de ce soir du dimanche 4 juin 2011 de 16h jusqu'à 6h du matin. Hana a préparé un récapitulatif de la situation dans la région, écoute  speaker 


 


MAJ Dimanche 5 juin 12h: Le bilan s'élève à 7 morts et plus de 150 blessés depuis le début des violences entre  les deux tribus de  Metlaoui. Écoute les détails de notre correspondant Imed Toumi  speaker

 


Mosaïque FM a également eu le témoignage de Samih Eshimi, président du parti de l'avenir pour le développement et la démocratie et originaire de la région qui tente d'intervenir pour instaurer le calme et trouver des solutions urgentes et un terrain d'entente entre les deux tribus. Écoute-le  speaker  

 

 

MAJ 16h00:  Deux autres personnes ont trouvé la mort, samedi, à la ville de Meltaoui, suite à une violente agression commise, au moyen de bâtons et de couteaux, par un groupe d'individus sur un habitant de la région et son fils. 



MAJ 13h00: Le nombre de blessés au Metlaoui ne cesse d’augmenter. Notre correspondant a interviewé le médecin urgentiste Adel Mnari intervenant sur les lieux. Deux des blessés sont dans un état grave. Il a par ailleurs parlé du parcours du combattant qu’a effectué l’équipe médicale afin de parvenir sur les lieux  écoute- le  speaker 

 


MAJ 11h50: Les autorités ont instauré un couvre feu à Metlaoui à partir de ce soir du samedi 4 juin 2011 de 20h jusqu'à 5h du matin. 



8h00: A la suite d’un différend concernant  les critères  et la manière de recrutement  de la compagnie de Phosphate de Gafsa,  des violences ont éclatées vendredi 3 Juin 2011 entre  les deux tribus de  Metlaoui  « Aouled Bou Yahya » «  et les « Jridya ». Le nombre des blessés s’élèvent à 50...écoute notre correspondant Imed Toumi t’en dire plus  speaker 

 


Les altercations et les actes de violences ont repris de plus belle dans la matinée du samedi 4 juin 2011 faisant 3 morts et de nouveaux blessés... Écoute notre correspondant en direct speaker 

 



Le bilan s’élève donc actuellement  à 5 morts et  90 blessés dont 15 hospitalisés en état critique.

Tunisie : remaniement et dissolution de la police politique

 

Il y a encore une semaine, cette décision semblait improbable : la terrible police politique tunisienne et l'appareil de sécurité d'État sont désormais supprimés. Pour faire revenir le calme en Tunisie et espérer relancer l'économie, le gouvernement de transition, dirigé depuis le 28 février dernier par Béji Caïd Essebsi, semble décidé à balayer les vestiges les plus terribles du régime. Sous Ben Ali et lors des premières mois de la révolution de Jasmin, ces deux organismes se sont tout particulièrement illustrés en matière de torture et d'arrestations arbitraires. Les protestataires avaient fait de leur dissolution une priorité. 

 

 


Nouveau coup de balai au sein du gouvernement Plus aucune figure du régime Ben Ali ne figure au gouvernement, ce qui avait généré la démission des équipes précédentes. Ce dernier vient d'achever son remaniement. Il est désormais compoisé de 22 ministres, dont cinq totalement nouveaux et notamment le Ministre des Affaires étrangères Mouldfi Keffi, le Ministre de l'Enseignement supérieur, Rifaat Chaabouni ou encore le Ministre de la Planification et de la Coopération internationale, Abdelhamid Triki. 

 

 


Liste du nouveau gouvernement tunisien (source Le Monde.fr)

 

 

Premier ministre Béji Caïd Essebsi - Ministre de la Justice: Lazhar Karoui Chebbi (reconduit) - Ministre de la Défense nationale: Abdelkrim Zbidi (reconduit) - Ministre de l'Intérieur: Farhat Rajhi (reconduit) - Ministre des Affaires étrangères: Mouldfi Keffi (nouveau) - Ministre des Affaires sociales: Mohamed Ennaceur (reconduit) - Ministre des Finances: Jalloul Ayed (reconduit) - Ministre des Affaires religieuses: Laroussi Mizouri (reconduit) - Ministre de l'Education: Taïeb Baccouche (reconduit) - Ministre de la Culture: Ezzeddine Bach Chaouch (reconduit) - Ministre de l'Enseignement supérieur: Rifaat Chaabouni (nouveau) - Ministre de la Santé publique: Habiba Zahi Ben Romdhane (reconduite) - Ministre du Commerce et du Tourisme: Mehdi Houas (reconduit) - Ministre de l'Agriculture: Mokhtar Jalleli (reconduit) - Ministre des Affaires de la Femme: Lilia Laabidi (reconduite) - Ministre du Transport et de l'Equipement: Yassine Brahim (reconduit) - Ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle: Saïd Aydi, - Ministre de la Jeunesse et des Sports: Mohamed Aloulou (reconduit) - Ministre de la Planification et de la Coopération internationale: Abdelhamid Triki (nouveau) - Ministre de l'Industrie et de la Technologie: Abdellaziz Rassaa (reconduit) - Ministre des Domaines de l'Etat: Ahmed Adhoum (reconduit) - Ministre du Développement régional: Abderrazak Zouari (nouveau)

Tunisie: suspension du RCD de Ben Ali, dissolution en vue

 

Le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé dimanche soir la "suspension" des activités du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir sous le président Ben Ali, en prévision de sa dissolution, dans un communiqué lu à la télévision nationale.  

 

 

"Dans le souci de préserver l'intérêt suprême de la nation et d'éviter toute violation de la loi, le ministre de l'Intérieur a décidé de suspendre toutes les activités du RCD, d'interdire toutes réunions ou rassemblements organisés par ses membres et de fermer tous les locaux appartenant à ce parti ou gérés par lui", précise le communiqué.  

 

 

Le ministre Fahrat Rajhi a pris ces mesures "dans l'attente de présenter une demande officielle à la justice en vue de sa dissolution".

Des snipers tirent sur des citoyens

Le pays connait une grande instabilité avec des citoyens pris pour cibles par des tirs de snipers non identifiés durant la période du 15 au 17 janvier. On signale plusieurs citoyens tués ou blessés dans différentes régions de la Tunisie. Le rapport de la Commission nationale d’investigation sur les abus …

70000 manifestants dans l’avenue Habib Bourguiba

Le 14 janvier 2011 plus de 70000 Tunisiens se rassemblent et manifestent sur à l’avenue Habib Bourguiba au centre-ville de Tunis face au siège du Ministère de l’Intérieur pour exiger la démission du président Ben Ali. Cette manifestation survient après le troisième et dernier discours de Ben Ali, prononcé le …