Samedi , 9 décembre 2023

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Sarsar : « Tout sondage d’opinion divulgué avant la clôture du vote constitue une infraction à la loi électorale en vigueur »

 

Chafik Sarsar, président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), a effectué  aujourd’hui une visite au centre de dépouillement de Ben Arous au Grand Tunis.

 


Le président du centre de dépouillement a donné, dans le cadre d’une visite guidée, un aperçu sur le processus des opérations de décompte.

 


Lors d’une déclaration donnée sur place, le président de l’ISIE a précisé que les résultats partiels (qui ne sont pas pris en compte pour déterminer les délais des recours, contrairement aux résultats préliminaires) des élections législatives seront annoncés progressivement au fur et à mesure de leur traitement par les centres de collecte en Tunisie et à l’étranger. 

 


 Sarsar a rappelé que tout sondage d’opinion divulgué avant la clôture du vote aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger constitue une infraction à la loi électorale en vigueur. Il a précisé que L’ISIE est le seul organe chargé de toutes les opérations liées à l’organisation, l’administration et la supervision des élections et elle ne peut pas être tenue responsable du contenu de ces sondages d’opinion.

Elections : la réussite sécuritaire

 


C'est un grand ouf de soulagement que le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa a poussé dimanche à la fermeture peu après 18 heures des portes des bureaux de vote. Aucun incident significatif n’a été relevé et rien n’est venu perturber le bon déroulement des élections législatives. Entouré de membres de son gouvernement et de proches conseillers, il était depuis le matin aux commandes, se rendant successivement aux ministères de l’Intérieur, puis de la Défense, avant de s’installer dans son bureau à la Kasbah, transformé en QG sécuritaire. Plus de 80 000 hommes et femmes étaient déployés sur le terrain. Police, garde nationale, douanes, services pénitentiaires et armée nationale qui a fait appel également à des réservistes ont tous été mis à contribution.

 


 «C’est une opération de haute technicité, préparée depuis plus de trois mois, explique à Leaders un spécialiste. La mission ne consistait pas à sécuriser uniquement la journée du dimanche, mais aussi toute la période précédente et surtout celle d’après. En fait, le dispositif mis en place a été redoublé à la fermeture des bureaux de vote pour parer à tout relâchement de vigilance qui profiterait à des terroristes. Rarement les équipes appartenant à divers corps auront travaillé de manière aussi méthodique et en équipes intégrées, avec une si longue préparation. Un travail de haute expertise devait permettre de nettoyer des champs sensibles, intensifier les flux de renseignement et implanter des balises sécuritaires efficaces. Rien n’a été laissé au hasard». 

 

 

«Ce qui est réconfortant, avait expliqué Mehdi Jomaa, c’est que les forces sécuritaires adhèrent avec enthousiasme et dévouement aux nouvelles méthodes et y voient un changement qualitatif qui accroît leur efficience. En me rendant dans les sales d’opérations et rencontrant les équipes, j’ai pu mesurer l’avancée réalisée en professionnalisation ce qui me rassure quant à la montée en puissance continue des forces sécuritaires. Qu’il s’agisse de la lutte contre la contrebande, le crime organisé, le terrorisme ou en matière de sécurisation de grands évènements, les réussites s’enchaînent, même si rien n’est jamais gagné d’avance.» 

Changement de donne électorale en Tunisie

 

Le terrorisme, qui s'est propagé en Tunisie depuis la révolution de 2011, n'a pas perturbé les élections organisées dimanche pour la désignation des 217 futurs députés du pays. En bien moins grand nombre et avec moins d'enthousiasme qu'il y a trois ans, quand ils avaient élu leur Constituante,

 

 

les Tunisiens ont au moins pu calmement se rendre aux urnes pour les premières élections législatives libres de leur histoire.La surprise électorale, que les télévisions ont commencé à suggérer dans la soirée, serait la victoire du parti séculier Nidaa Tunes sur la formation islamiste Ennahdha, au pouvoir depuis trois ans.

 

 

La Tunisie et la communauté internationale, qui scrutait ces élections organisées dans le seul pays où se poursuit le processus démocratique né du printemps arabe, ne pouvaient que se satisfaire qu'aucun attentat n'ait troublé le vote.

 

 

Deux jours avant le scrutin, vendredi matin, après un siège de plus de 24 heures, les forces de l'ordre avaient donné l'assaut d'une maison à Oued Ellil, à une quinzaine de kilomètres de Tunis, où s'était retranchée une cellule de djihadistes.

 

 

Un gendarme et les six membres de ce groupe armé, dont cinq femmes, ont été tués dans cette opération, saluée par la population et par toute la classe politique.À l'instar du chef du gouvernement, le ministre de la Défense, Ghazi Jeribi, avait aussitôt « appelé tous les Tunisiens à voter massivement et à ne pas avoir peur des menaces, car les terroristes ont pour objectif d'empêcher les élections, la création d'une démocratie, d'un État de droit ».

 

 

Par précaution, la frontière avec la Libye voisine, en plein chaos et qui sert de refuge aux djihadistes tunisiens, avait été fermée pour trois jours. Quelque 80 000 policiers et militaires ont en outre été déployés pour sécuriser les axes routiers et les bureaux de vote.Dimanche, les files d'électeurs étaient cependant moins importantes qu'en 2011, dans les 33 circonscriptions où se présentaient 1 300 listes de candidats.

 

 

L'abstention paraissait devoir s'établir autour de 50 %, comme en 2011. Mais un million d'électeurs supplémentaires s'étaient inscrits en plus des 4 millions qui l'étaient d'office, pour avoir participé en 2011. En trois ans, la Tunisie a donc perdu entre un million et un million cinq cent mille électeurs. Ce chiffre traduit bien la déception perceptible dans une population qui ne voit pas ses conditions de vie s'améliorer et qui s'est lassée des joutes partisanes, souvent stériles.Sanctionner les sortants.

 

 

Au cœur de Tunis, dans le bureau de vote de la rue de Marseille, ou encore à l'école de la rue Charles-de-Gaulle, près de la Casbah, les plus motivés semblaient d'abord vouloir sanctionner les sortants. À demi-mot, on confiait son intention de voter contre Ennahda, le parti islamiste au pouvoir durant la transition démocratique. « Je change tout, le bilan pour la sécurité et pour l'économie est très mauvais », affirmait un homme.

 

 

« Je vais voter pour l'expérience », déclarait une femme.« On a un nouveau Bourguiba », ajoutait-elle, en faisant explicitement référence à Béji Caïd Essebsi, l'ancien ministre du fondateur de la Tunisie moderne, et chef de file de Nidaa Tunes, la principale formation opposée aux islamistes d'Ennahda.En banlieue de Tunis, dans le quartier déshérité Ibn Khaldoun, les familles fidèles au parti islamiste ne se cachaient pas, elles non plus. « Ennahda a fait des erreurs mais s'est ressaisie », assurait une femme voilée, qui reprochait aux autres partis politiques de « n'avoir pas laissé travailler » sa formation.

 

 

Sur la foi de sondages sortie des urnes, Nidaa Tunes pensait avoir devancé Ennahda. Les ­résultats officiels ne seront pas communiqués avant plusieurs jours. Mais, si elle devait être confirmée, la possible victoire de Nidaa Tounes, qui rassemble pour partie des anciens du régime de Ben Ali, annoncerait un changement complet de la donne politique dans le pays où est né le printemps arabe.

Tunis – Elections législatives: ATIDE présente son bilan des infractions

 

Les observateurs de l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (ATIDE) ont relevé, durant l’après-midi du jour du scrutin, plusieurs dépassements dans les différents bureaux de vote à travers les régions, à savoir l’absence de neutralité de certains membres des bureaux de vote à Djerba, Sidi Bouzid et à la cité Ettadhamen.

 

Une candidate d’un parti politique s’est fait passer pour la directrice du bureau de vote à Téboursouk.En outre, des défaillances ont été observées lors du déroulement du scrutin, notamment l’absence de cachet sur les bulletins de vote des bureaux de La Marsa et El Manar. A Sousse, un vote a eu lieu en plein air et pas dans l’isoloir et des bulletins ont été subtilisés et sortis du bureau.

 

Les observateurs ont également noté qu’au bureau de vote de Ain Zaghouan, des électeurs analphabètes ont été accompagnés dans les isoloirs, ce qui est contraire à la loi, selon ATIDE.

 

Ils ont déploré l’exploitation des enfants devant les centres de vote à Sijoumi, Mellassine et l’Ariana, et la distribution de listes à des personnes âgées à Kasserine.

 

L’ATIDE n’a pas manqué de signaler l’achat des voix à Douar Hicher, Oued Ellil, Kasserine, Zarzis et Sidi Bouzid.

Tunisie – ISIE : les résultats officiels seront annoncés au plus tard mardi 28 octobre

 

L’ ISIE a affirmé qu’elle est « le seul organisme responsable de la diffusion des résultats des élections législatives et que les pronostics donnés ne  l’engagent nullement», en ajoutant que les résultats officiels des élections législatives en Tunisie seront annoncés le mardi 28 octobre, au plus tard. 

Ghannouchi : Nous voulons un gouvernement d’unité nationale peu importe notre rang aux législatives

 

Dans une interview accordée à la chaîne Hannibal TV, le leader du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi a indiqué que le mouvement se conformera à la loi électorale et a confiance dans le travail effectué par l’ISIE. Il a ajouté que le parti a présenté un rapport dans lequel il a noté tous les dépassements que ses observateurs ont enregistrés lors de l’opération de vote. 

 

Interrogé sur la possibilité de la formation d’un gouvernement d’unité nationale avec le parti Nidaa Tounes au regard des résultats présentés par les organismes de sondage, Rached Ghannouchi a expliqué d’abord que les résultats en question ne représentent que 5% de la totalité du scrutin et sont relatifs à des zones rurales. Le leader d’Ennahdha a souligné que comme déjà annoncé avant les élections, le mouvement s’accroche à l’idée de former un gouvernement d’unité nationale avec le parti Nidaa Tounes et ce, quelque soit le rang que l’un ou l’autre occupera dans les résultats finaux de vote. 

Khemaïes Ksila : Nous saisirons la justice pour falsification du numéro de Nidaa dans les bulletins de vote

 

Bien que Chafik Sarsar ait déclaré qu’aucun dépassement n’a été signalé dans les bureaux de vote, le centre de vote de Bkekcha de la délégation de Tekelsa dans le gouvernorat de Nabeul a enregistré une falsification du numéro du parti Nidaa Tounes dans les bulletins de vote, d’après Khemaïes Ksila. Contacté par Business News, la tête de liste sur la circonscription de Nabeul 2 nous a expliqué que le numéro de Nidaa Tounes est le 20, sauf que sur les bulletins distribués dans le centre de vote de Bkekcha le numéro attribué est le 23. 

 


Sachant que les bulletins de vote ont été imprimés dans l’imprimerie officielle, Khemaïes Ksila a précisé qu’il s’agit clairement d’une falsification et d’une infraction très grave suite à laquelle, le vote a été suspendu dans le centre en question, un huissier de justice a été dépêché sur place ainsi que le responsable de l’IRIE à Nabeul pour constater la fraude et pour finir M. Ksila nous a indiqué que Nidaa Tounes portera plainte. 

Lotfi Ben Jeddou: le MI fera tout son possible pour faire réussir les élections

 

Le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a indiqué, lundi, sur les ondes d’Express Fm, en marge de sa visite au gouvernorat de Sidi Bouzid, que son ministère a réussi à neutraliser plusieurs cellules terroristes et à mettre en échec de nombreuses opérations terroristes menaçant la sécurité du pays et le processus électoral.

Il a ajouté que le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense seront présentes le jours du scrutin pour assurer le bon déroulement des élections.

Mahdia : l’IRIE relève 80 infractions dont des agressions physiques contre les observateurs

 

Selon le correspondant de ShemsFM à Mahdia, l’IRIE a relevé 80 infractions à la loi électorale depuis le début de la campagne électorale pour les législatives.

 

Une source au sein de l’IRIE à Mahdia à annoncé, jeudi 16 octobre 2014, que ces infractions sont l’arrachage des listes ou leur collage en dehors des zones réservées ainsi que d’autres infractions qui ont étéconduites devant le tribunal de première instance à Mahdia.

 

Ces plaintes concernent des agressions physiques contre les agents observateurs de l’IRIE chargés de suivre les campagnes électorales de 31 listes dans les différentes régions dans le gouvernorat de Mahdia

Leila Bahria : Un nombre élevé d’infractions parallèlement à un démarrage modeste de la campagne électorale

 

Leila Bahria, présidente de l'Observatoire Chahed, est intervenu sur les ondes de Jawhara FM ce jeudi 9 octobre 2014 dans le cadre de l’émission Politica, pour commenter la campagne électorale 2014.

La présidente de l’observatoire a indiqué que la campagne avait « timidement » démarré, alors que le nombre des infractions enregistrées est très élevé.Parmi ces infractions, Leila Bahria a cité l’utilisation du drapeau national dans la campagne électorale, le fait de déchirer les listes des candidats en lice ainsi que l’accrochage des listes dans des lieux non destinés à la campagne.« On a également remarqué la diffusion de spots publicitaires, ce qui s’oppose à la loi électorale.