L’ISIE a exhorté les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle à éviter tout ce qui de nature à perturber le climat électoral, les mettant en garde contre toute dérive vers la violence. Elle leur a rappelé que la violation des principes régissant la publicité politique, à savoir notamment le bannissement des appels à la violence, du fanatisme et de la stigmatisation, constitue un crime électoral. L’Instance a appelé les candidats à placer l’intérêt national au dessus de toutes les autres considérations, et les médias à éviter la propagation des discours incitant à la haine, à la violence et à la stigmatisation.

Des représentants de la mission d’observation du Réseau international pour les droits et le développement et de l’Institut international pour la paix, la justice et les droits de l’Homme ont appelé à tirer profit de l’expérience tunisienne réussie en matière d’organisation de l’élection présidentielle.

Lors d’une conférence de presse tenue mardi à Gammarth (Banlieue Nord de Tunis), ils ont salué le déroulement du scrutin présidentiel dans une ambiance transparente et démocratique estimant que cet évènement constitue un message rassurant aux touristes à meme de les inciter à choisir avec confiance la destination Tunisie.

La mission composée de 80 observateurs venus de 22 pays à travers le monde s’est également félicitée du niveau de participation des femmes qui est proche de celui des hommes. Selon les représentants de la mission, la couverture médiatique a touché les différentes étapes du scrutin présidentiel. L’évaluation générale des procédures appliquées dans l’opération électorale est jugée « bonne » dans son ensemble.

Les observateurs évaluent à très bien les centres de vote avec un taux de 62%, bien avec un taux de 35 % et satisfaisant avec un taux de 3%. La mission a recommandé l’introduction de certaines améliorations dans le système d’inscription des électeurs et les procédures de vote outre l’organisation de campagnes d’incitation des jeunes à la participation à la vie politique.

Au lendemain des élections législatives, certains candidats au scrutin présidentiel qui devait se tenir moins d’un mois plus tard ont justifié le maintien de leurs candidatures malgré le faible score de leurs partis par le fait que les deux consultations n’ont rien à voir l’une avec l’autre. Les politologues affirmaient tout le contraire au nom de ce qu’ils appellent la cohérence du vote des électeurs dans des scrutins simultanés ou quasi-simultanés comme c’est le cas des élections des 26 octobre et 23 novembre 2014.

Les chiffres obtenus par les candidats et en même temps chefs de partis confirment-ils ou infirment-ils l’une ou l’autre des hypothèses.

A l’élection présidentielle, Béji Caïd Essebsi a obtenu 1,289 384 millions de suffrages exprimés alors que les listes de son parti Nidaa Tounés ont totalisé 1,279942 de voix. Il n’y a eu donc qu’un faible gain de moins de 20 mille suffrages. En raison d’une bonne campagne électorale et aussi peut-être d’une bonne opinion auprès de l’électorat  trois autres candidats ont fait mieux que leur parti. Ainsi le candidat arrivé quatrième Mohamed Hechmi Hamdi avec 187923 suffrages exprimés a presque quintuplé le score obtenu par les listes de son parti,  Courant  El-Mahabba qui  ont  réuni sous cette bannière 39.079 suffrages. Le candidat du Front populaire Hamma Hammami, arrivé troisième dans la course à Carthage a rassemblé 255529 suffrages doublant les voix obtenues par les listes de cette alliance de partis de gauche qui se sont élevées à  123990 voix. Slim Riahi président de l’UPL a engrangé 181407 faisant mieux  que les listes de sa formation qui  ont  rassemblé 131059 voix.

D’autres candidats ont fait moins bien que les partis dont ils sont les dirigeants. Ainsi, le chef de l’instance politique du parti Républicain Ahmed Néjib Chébbi avec 34025 suffrages exprimés a fait moins bien que son parti dont les listes ont réuni 53865 voix.C’est le cas aussi de Mustapha Ben Jaafar qui a rassemblé sur son nom 21999 votants  quand le  parti Ettakatol dont il est le secrétaire général a engrangé 24451 voix sur ses listes. Kamel Morjane a obtenu  41614 voix en sa faveur alors que les listes de son parti Moubadara destourienne ont rassemblé 43860 votants.

Reste l’énigme Mohamed Moncef Marzouki. Le parti dont il est le président d’honneur, le CpR  a réalisé 70.999 voix sur ses listes, alors que celles  du Courant démocratique de Mohamed Abbou né d’une scission d’avec le premier parti mais qui a soutenu la candidature du président provisoire ont rassemblé  66183 voix.  Cela fera un total de 137182 suffrages. Si on leur ajoute les 947014 voix obtenues par les listes du parti Ennahdha qui n’a pas présenté de candidat  on arrivé au chiffre de  1, 084196 suffrages ce qui n’est pas loin des 1, 092 418 voix obtenues par le candidat Mohamed Moncef Marzouki. Quand on dit que le candidat arrivé second de la compétition a été soutenu par la base du parti islamiste on n’est pas loin de la réalité.

Pour mémoire le 23 novembre il y a eu 3,939 671 millions de  votants contre 3,579 257 millions le 26 octobre 2014.

L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a dévoilé, mardi 25 novembre 2014, les résultats préliminaires de l’élection présidentielle, pour les cinq premiers candidats en lice. Les résultats sont dévoilés après 48h de la tenue du scrutin, dimanche 23 novembre 2014. L’écart de voix entre BCE et Marzouki est près de 200.000 voix.

Le président de l’Instance régionale indépendante pour les élections (IRIE) à Mahdia, Jamel Mchita, a annoncé que les membres du centre de vote de la ville de Ouled Chamekh ont découvert des menaces d’explosion dans une lettre anonyme placée dans un bulletin de vote. Jamel Mchita a ajouté que la présence sécuritaire a été immédiatement renforcée dans les lieux et que l’opération de dépouillement avance dans de bonnes conditions et s’achèvera au plus tard à Midi.

Dans un communiqué publié dimanche 23 novembre 2014, l’Union européenne a salué le bon déroulement du scrutin présidentiel en Tunisie en invitant les électeurs à « compléter le processus électoral dans la transparence et le respect » en vue de choisir leur président de la République en départageant les deux finalistes Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi. Aussi, ledit communiqué rapporte que le l’UE soutient 

Dans le cadre d’entourer l’opération électorale des présidentielles de toute la garantie sécuritaire sur tout le territoire de la République, le porte parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Aroui, a affirmé que le ministère a renforcé la présence sécuritaire pour atteindre les 26 mille agents dont la mission est de veiller au bon déroulement des élections. Aroui, a ajouté que le nombre total des forces sécuritaires communes (Sûreté et Garde nationale, Armée nationale et agents des Douanes) a atteint les 100 mille agents. 

Jamel Mchita, président de l’IRIE à Mahdia a annoncé ce lundi, sur Jawhara Fm que les membres du centre de vote de la ville de Ouled Chamekh ont découvert des menaces d’explosion dans une lettre anonyme placée dans un bulletin de vote. Mchicha a fait savoir, par ailleurs, que la présence sécuritaire a été immédiatement renforcée dans les lieux et que l’opération de dépouillement avance dans de bonnes conditions et s’achèvera au plus tard à midi.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a félicité, tard dans la soirée de dimanche 23 à lundi 24 novembre 2014, le peuple tunisien pour son élection présidentielle qualifiée de «moment historique». «Le chemin démocratique de la Tunisie restera une source d'inspiration pour tous les pays de la région et du monde qui veulent construire un avenir inclusif, pacifique et prospère», a souligné M. Kerry, ajoutant que «les Etats Unis continueront à soutenir la transition démocratique

Une opération de ratissage a été menée par les forces de sécurité à Thibar (gouvernorat de Béja) suite aux coups de feu entendus lors du passage d’une patrouille sécuritaire. Les forces de sécurité sont parvenues arrêter le chasseur qui a abandonné son fusil et a réussi à s’enfuir après avoir été pris en flagrant délit de chasse sans autorisation.