Le sud tunisien est toujours en transe ; il n’est peut-être pas près de se calmer ni de suspendre, ne serait-ce que provisoirement, ses grèves et ses manifestations. Il est incontestable que la région a des revendications légitimes et de nécessité vitale : des conditions diverses ont fait qu’aujourd’hui cette partie de la Tunisie se sent spoliée dans ses droits et brimée dans ses ambitions ; elle pense alors, sans doute pas sans grand tort, qu’il vaut mieux battre le fer tant qu’il chaud et qu’elle doit faire pression sur le nouveau gouvernement afin de s’assurer au moins une part conséquente de satisfaction de ses demandes.