Dimanche , 10 décembre 2023

Archives du blog

Evènements de Siliana: La justice militaire ouvre une enquête sur Ali Laarayedh

Le tribunal militaire de première instance du Kef a décidé d'ouvrir une enquête sur le ministre de l'Intérieur et chef du gouvernement désigné, Ali Laarayedh, dans le cadre de l'affaire des tirs de chevrotine sur les manifestants à Siliana les 27 et 28 novembre 2012, a annoncé ce dimanche 3 mars l'avocate des blessés de Siliana, Leïla Haddad. Celle-ci a expliqué que le ministère de l'Intérieur et Ali Laarayedh portent la responsabilité pour ce qui est de l'utilisation de la chevrotine au cours des évènements de Siliana, durant lesquels plus d'une dizaine de citoyens ont été blessés aux yeux. Leïla Haddad a indiqué être en possession d'images et de CD contenant des élements de preuves sur les tirs, qu'elle compte remettre dans le cadre de l'enquête la semaine prochaine.

Le Kef: opération de ratissage à la recherche de l’assassin de Chokir Belaid

Les forces de sécurité ont entamé, ce jeudi 28 février 2013 une opération de ratissage dans les zones montagneuses de Ouerghi situés entre les localités de Touiref et de Sakiet Ezzit (Gouvernorat du Kef), et ce dans le but d'arrêter l'assassin présumé de Chokri Belaid qui serait en cavale dans cette région. Une source sécuritaire au Kef a indiqué que cette opération vise à encercler l'assassin.

Tunisie : L’armée pourchasse un groupe armé dans les environs du Kef

Un groupe armé serait caché entre Touiref et Sakiet Sidi Youssef, dans la région du nord-ouest, à la frontière algérienne. Les forces de la sécurité, appuyées par l'armée, sont en train de patrouiller dans la zone. Jusque-là, les patrouilles n'ont encore rien trouvé et sont en train d'étendre le périmètre de quadrillage dans les environs. L'ordre de lancer cette opération a été donné après avoir reçu des informations sur la présence d'un groupe armé caché entre le Kef et les frontières algériennes.

Assassinat de Chokri Belaïd : Situation critique au Kef

La ville du Kef vit en ces heures, une situation critique. Et ce, suite au meurtre de Chokri Belaïd. Les manifestants ont envahi le local d’Ennahdha et l’ont complètement saccagé. Ils se dirigent actuellement vers le siège du gouvernorat. La sécurité est complètement absente de la ville, ce qui a pousser les citoyens sous l’encadrement du front populaire, à organiser des milices pour la protection des édifices publics.

11 blessés dans une attaque salafiste contre une réunion du Parti des patriotes démocrates unifié au Kef

Le congrès régional du Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU) du Kef organisé , samedi après-midi, a été troublé par une agression contre les participants, qui a fait onze blessés, selon le coordinateur régional du parti Kamel Sayhi. L'agression a été perpétrée par un groupe de salafistes qui a lancé des pierres sur le complexe où s'est tenu le congrès , en scandant des slogans hostiles au parti des patriotes démocrates. Les assaillants se sont introduits par la force dans la salle de la réunion, juste après le démarrage des travaux du congrès. Des militants patriotes démocrates leur ont fait face et les ont expulsés de la salle . Des congressistes ont été blessés et les forces de sécurité sont intervenues en faisant usage de bombes de gaz lacrymogène pour disperser le groupe de salafistes composé d'une trentaine de personnes, selon le correspondant de l'Agence TAP dans la région . Le secrétaire général du parti Chokri Belaid,a prononcé une allocution lors de la séance d'ouverture du congrès dans laquelle il a accusé le parti Ennahdha ''de constituer des milices recrutées parmi les travailleurs des chantiers''.

Grève générale et affrontements avec les forces de sécurité au Kef

Plus de 10.000 personnes ont manifesté aujourd'hui au Kef (nord ouest), paralysée par la grève générale. Pour disperser la foule, les autorités sécuritaires ont utilisé le gaz lacrymogène. Les manifestants ont crié leur colère contre le gouvernement de Hamadi Jebali, qui n'a pas respecté ses promesses et qui n'a fait aucun investissement. Ils ont notamment critiqué les constituants qui leur ont tourné le dos. Quelques accrochages ont eu lieu vers 13 heures entre les jeunes et les agents de l'ordre. Pour les disperser, ces derniers ont eu recours au gaz lacrymogène. Après la manifestation, la ville est devenue ville fantôme. La grève selon un syndicaliste est réussie à 100%.

Le Kef: Affrontements entre habitants et forces de l’ordre

Des affrontements ont opposé ce mercredi 16 janvier un groupe d'habitants de la ville du Kef aux forces de sûreté, qui ont eu recours au gaz lacrymogène pour disperser la foule, indique une source sécuritaire. D'après une source sécuritaire du secteur de police du Kef, environ 500 personnes ont tenté d'envahier le poste de police et le secteur de police, et les forces de sûreté se sont interposées pour les empêcher d'attaquer les locaux sécuritaires. Les habitants auraient lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les agents de police, essayant sans succès d'incendier les locaux sécuritaires. Des groupuscules auraient en outre lancé des pierres sur le local du Mouvement Ennahdha, et scandé des slogans hostiles au gouvernement. Une grève générale est observée ce mercredi dans le gouvernorat du Kef à l'appel du comité administratif de l'Union régionale du travail (UGTT).

Violences au Kef suite à la grève générale

Le Kef a été le théâtre, ce mercredi 16 janvier 2013, de violents affrontements entre des jeunes de la région et les forces de l’ordre avec des jets de projectiles (pierres et cocktails Molotov) d’un côté et du gaz lacrymogène et des tirs de sommation de l’autre côté, et ce à la suite de la grève générale qui a eu lieu en ce jour même. Selon une source sécuritaire citée par la TAP, un groupe de 500 jeunes a attaqué le poste de police et le district de sécurité du Kef en essayant vainement de les incendier ainsi que le bureau local d’Ennahdha. En effet, la vie économique et sociale a été paralysée aujourd’hui au Kef à la suite de la grève générale lancée à l'appel de l'union régionale du travail du Kef. Ainsi, les commerces, administrations et établissements scolaires et universitaires sont restés fermés alors que le secteur du transport dans la ville du Kef et les autres villes du gouvernorat a été sérieusement perturbé vu que les bus de transport public et les voitures ''louages'' étaient également en grève. Seuls les hôpitaux, les boulangeries et les pharmacies ont été ouverts. La Chambre d'industrie de l'Union régionale de l'industrie du commerce et de l'artisanat du Kef a soutenu, dans un communiqué, la grève générale, appelant le gouvernement à accélérer la réalisation des projets de développement et à répondre aux aspirations des habitants de la région. Quelques milliers de personnes (5.000 selon des sources syndicales citées par la TAP qui affirme un taux de participation à la grève de 90%) ont parcouru la ville dans une marche, brandissant des pancartes auxquelles on a inscrit : «non au monopole pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen» et «les travailleurs tiennent au développement régional équilibré» ou «Meherzia, toi tu t’achètes un Q7 et le Kef doit se taire». Les protestataires ont, également, scandé des slogans anti gouvernement et anti Ennahdha.

Sécurité-Le terrorisme accoste en Tunisie

L’étau terroriste se resserre-t-il autour de la Tunisie ? Tout porte à le croire. Ce ne sont plus des nébuleuses jihadistes qui font régulièrement acte de présence « violente » sur le territoire national, mais c’est carrément l’institution militaire qui semble être noyautée. Le caporal-chef Badri Tlili, originaire du Kef, la quarantaine, père de deux filles, a été intercepté par les renseignements pour collusion avec les groupuscules terroristes. Convoqué pour enquête préliminaire à la caserne de l’Aouina le 26 décembre, il est décédé samedi 29 décembre. Deux autopsies ont été pratiquées, les deux concordent la thèse d’asphyxie par pendaison. Le corps a été inhumé, lundi après-midi, au cimetière du Kef. Pendant ce temps des vidéos au-delà du supportable circulent sur Facebook montrant l’épouse du défunt exhibant la dépouille de son mari. Des traces de violence sur le visage et le reste du corps sont visibles. Revendiquant une deuxième autopsie, hors hôpital militaire, la famille a obtenu gain de cause rapidement. Le rapport final sera soumis d’ici une dizaine de jours, sauf que les conclusions préliminaires du second examen des légistes annihilent la thèse de «l’interrogatoire musclé ayant entraîné la mort». Toutefois, Radhia Nasraoui déclare à La Presse que les traces de violence sont pour le moins intrigantes. Et pourquoi se serait-il donné la mort ?, interroge l’avocate, lorsqu’il a été appelé à la capitale, il était heureux, pensant à une mission. C’est un père de famille menant une vie équilibrée. De plus, tant qu’ils (l’institution militaire, Ndlr) ne disent rien, et que tout baigne dans le mystère, nous sommes en droit d’émettre toutes les hypothèses, lance à qui de droit l’avocate-militante. L’institution militaire est heurtée par ces allégations Nous n’avons rien à cacher, rétorque le colonel-major Mokhtar Ben Nassr ; le défunt caporal-chef Badri Tlili a fait l’objet d’une information donnée par le ministère de l’Intérieur au ministère de la Défense, faisant valoir une connivence du sous-officier avec des éléments jihadistes de Jendouba et Kasserine. Nous avons procédé à une enquête préliminaire avant l’ouverture d’une instruction judiciaire, précise encore à La Presse le colonel major. Lors de l’interrogatoire conduit par des experts militaires et assistés par des psychologues, il a commencé par tout nier, mais les enquêteurs étaient en possession de preuves contre lui, il a fini par reconnaître avoir une relation avec un élément du groupe terroriste. Samedi avec un pull en laine militaire, Badri Tlili a fait une tentative de suicide par pendaison; transporté à l’hôpital, il est mort. Le juge d’instruction a ouvert une enquête, et deux autopsies ont été successivement pratiquées, confirmant la thèse de l’asphyxie par pendaison. M. Ben Nassr ajoutera que l’institution militaire est heurtée par les allégations menées à son encontre. Nous avons des standards stricts d’interrogatoire, se défend-il, et n’avons pas de prisons dans les casernes mais des départements disciplinaires. Nous regrettons, ajoute-t-il, amèrement l’instrumentalisation de cette tragédie qui ne fait que doubler la souffrance de la famille et jeter l’opprobre sur l’institution militaire qui restera, nous tenons à le répéter, au dessus de tout tiraillement politique, conclut le porte parole du ministère de la Défense. Le colonel-major et magistrat Marouène Bouguerra nous déclare, de son côté, qu’après la première autopsie pratiquée par deux médecins légistes, Dr Fourati, militaire, et Dr Allouch, civil, et à la demande de la famille, une deuxième autopsie a été pratiquée par le chef du service médico-légal de l’hôpital Charles-Nicolle, Dr Moncef Hamdoun, que «j’ai appelé moi-même, précise le magistrat militaire, et insisté à ce qu’il supervise lui-même la deuxième autopsie pour lever tout équivoque». Le deuxième rapport confirme le premier, conclut le magistrat militaire. Le mal est fait Seulement voilà, d’autres détails importants manquent à l’argumentaire. Quel degré de connivence le sous-officier avait-il avec les groupes terroristes? Le noyautage de l’institution militaire est-il certain ? Des munitions manquent-elles dans les dépôts ? Les réponses obtenues des deux sources autorisées que La Presse a contactées, se veulent invariablement rassurantes : l’institution militaire n’est pas noyautée; la preuve, la première dérive a été repérée, nous dit-on. Aucun manque n’a été enregistré dans le dépôt d’armes à la caserne militaire du Kef où travaillait le caporal-chef Tlili. Mais encore ? On finit par nous dire entre deux silences que l’enquête est à ses débuts et que tous les éléments qui seraient révélés seront diffusés ultérieurement. De son côté, la thèse du complot fait son bonhomme de chemin, Badri Tliti aurait été éliminé parce qu’il était «en possession d’informations compromettantes sur des hauts responsables du pays». Ainsi la psychose s’installe dans la cité tunisienne, mais la menace terroriste est aussi réelle. Les derniers événements sanglants de la cité tristement célèbre de Douar Hicher le prouvent. Les autorités, elles, sont dans la confrontation, multipliant les coups de filet. L’interpellation selon les sources jihadistes, de certains salafistes connus comme Yassine Bdiri (le fameux profanateur du drapeau de la Manouba) avant-hier vers 16h00 devant la mosquée Al fath, l’interpellation d’Islam Ben Trad, l’un des activistes les plus en vue de la ligue de protection de la révolution du Kram, elle-même considérée comme très radicale, en sont des exemples édifiants. Toujours selon les pages jihadistes, 20 personnes seraient interpellées ces derniers jours. Les Tunisiens ne faisant pas partie de ces mouvances seront jetés, selon ces forums incendiaires, en enfer terrestre d’abord, les campagnes d’attentats vont se déclencher, n’ont-ils cessé de menacer. C’est ce qui fait dire, hélas, aux uns et autres que le terrorisme a désormais accosté en Tunisie.