Le Parti des travailleurs a publié, dans la nuit de dimanche 28 mai 2023, un communiqué condamnant l’assaut du Parti destourien libre (PDL) contre le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Dans la matinée de samedi, le PDL a fait irruption dans les locaux de l’UGTT dans le cadre d’un rassemblement organisé par le parti.
Le Parti des travailleurs a qualifié l’assaut de « démarche suspecte et hostile » et « d’attaque fasciste » l’assimilant aux agissements du néo-destour, du Parti socialiste destourien (PSD) et leur successeur le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), dissous en 2011.
Le parti de Hamma Hammami a exprimé sa solidarité à la Centrale syndicale notant que cet assaut est « un indicateur de l’ampleur de la putrescence de la vie publique, la crise dont elle souffre et le risque qui menace les libertés ».
Il a dénoncé, dans ce même contexte, la position des autorités qui, selon le Parti des travailleurs n’ont pas joué leur rôle dans la protection du siège de l’UGTT face aux « pratiques fascistes », notant que l’assaut du PDL contre les locaux de l’organisation syndicale « une preuve de sa tendance dictatoriale, laquelle a envenimé davantage la situation au Parlement sous l’ancienne législature et a ouvert la voie au putsch du 25-Juillet ».
Le parti a ajouté qu’il restait convaincu que la droite rétrograde – que représentent le populisme, l’obscurantisme et els destouriens – est le bourreau d’hier et d’aujourd’hui et qu’il n’y a point de salut pour la Tunisie sauf dans la lutte pour en débarrasser la vie publique.
L’Union générale tunisienne du travail a annoncé, samedi après l’assaut contre ses locaux, le dépôt d’une plainte contre le PDL et sa présidente Abir Moussi.