L’avocate et membre d’Attayar, Samia Abbou, a appelé, le 30 mars 2023, à la libération de tous les détenus politiques dans l’affaire de complot contre l’État.
Dans une interview téléphonique accordée à Moez Ben Gharbia dans l’émission Houna Tounes sur Diwan FM, l’avocate a indiqué que les mouvements entrepris par l’opposition représentent un cri contre le pouvoir en place. Elle a appelé le pouvoir exécutif, et à sa tête le chef de l’État et la ministre de la Justice, à lever leur main mise sur le pouvoir judiciaire.
Interrogée par l’animateur si le rassemblement organisé était contre le processus du 25-juillet, elle rétorqué par non, en expliquant que le mouvement est contre les procès inéquitables, l’injustice, la fomentation d’accusations, l’emprisonnement de personnes, dans le cadre de l’affaire de complot contre l’État.
Cela dit, elle a confirmé le positionnement des partis politiques organisateurs contre le processus du 25 juillet 2021.
Samia Abbou a martelé : « Le système établi doit comprendre qu’on n’a pas peur d’être emprisonnés, d’être oppressés, … . Nous n’allons lâcher ni nos proches et nos amis, ni nos adversaires ! ».
Et de souligner que les forces politiques vont poursuivre leur lutte pacifique via des communiqués, des sit-in, des rassemblements et des grèves de la faim.
L’avocate a affirmé, dans ce cadre, que le dossier de complot contre l’État est vide, bâti sur des accusations fomentées. Pour elle, il y a eu une violation flagrante des procédures judiciaires et de graves entorses.
« Ce dossier est un crime, il est un complot en soi ! », a-t-elle soutenu. Et d’ajouter : « L’autorité, de sa tête à sa base, ment au peuple ».
La politicienne a estimé que Kaïs Saïed veut distraire les Tunisiens de son échec et de la détérioration de la situation dans le pays, et désire retrouver sa popularité perdue grâce à ce dossier.
Samia Abbou a profité de son passage radiophonique pour demander au chef de l’État de présenter son dossier médical au peuple. Et d’expliquer en réponse à une interrogation de l’animateur : « Nous voulons être rassurés quant à la santé physique et mentale du chef de l’État, surtout qu’il est en train de prendre des décisions graves et qu’il est dans une dynamique et une logique de démolition ».