Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mahdi Jlassi, a affirmé, lors de son intervention, lundi 20 février 2023, dans l’émission Midi Show animée par Elyes Gharbi sur Mosaïque Fm, que les ambassadeurs européens qui ont visité les locaux du syndicat ont demandé à être reçus et que leur accueil n’est en aucun cas une « démonstration de force ».
« Des ambassadeurs sont venus, mais aussi des partis et organismes nationaux pour exprimer leur soutien au syndicat. Le SNJT ne fait pas une démonstration de force, mais a reçu ces personnalités dans le cadre de relations qu’il entretient avec ses partenaires. Nos échanges ont porté sur la situation du journalisme dans le pays, les procès engagés contre les journalistes et nous leur avons parlé de nos actions militantes », a-t-il assuré.
« La campagne qui nous vise a commencé bien avant cela. Ces visites ne sont qu’un prétexte utilisé contre nous par des mercenaires qui visent les organisations nationales et le SNJT à cause de ses positions », a conclu Mahdi Jlassi.
On rappellera qu’une délégation du Syndicat a reçu, le 17 février 2023, les ambassadeurs de France, d’Allemagne, de Suède et de République tchèque, ainsi qu’un représentant de la délégation de l’Union européenne en Tunisie.
La visite a porté sur la situation de la liberté de la presse en Tunisie, le travail des médias et les défis auxquels ils sont confrontés.
Mehdi Jlassi, avait présenté un aperçu des conditions de la profession à la lumière de la situation politique et économique instable que traverse le pays. Il a, en outre, souligné la nécessité, pour les partenaires européens de la Tunisie, de soutenir la liberté de la presse, d’expression, les droits et libertés dans le cadre de la coopération, du respect de l’indépendance des organismes de la société civile, de la souveraineté nationale et de l’État de droit en Tunisie.
Une journée de colère et une manifestation ont été organisées le 16 février à la Kasbah. Les journalistes ont dénoncé la situation du secteur et de certains établissements médiatiques confisqués et gérés par l’État, Shems FM, entre autres. Ils ont condamné le laxisme et l’indifférence des autorités devant la précarité qui sévit dans la profession.
La manifestation était aussi l’occasion de revenir sur le recul de la liberté d’expression et de la liberté de la presse dans le pays sous le régime de Kaïs Saïed et d’appeler au retrait du décret 54 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication.