Le Parti destourien libre (PDL) a publié, mardi 24 janvier 2023, un communiqué précisant que l’ensemble de ses revendications étaient sur le bureau du secrétaire général des Nations unies, António Guterres.
Le parti – dont la dirigeante et sympathisants sont en sit-in devant le siège des Nations unies à Tunis – a indiqué avoir reçu une correspondance officielle, dans ce sens, du coordonnateur des Nations unies à Tunis.
Rappelant que l’organisation est responsable de l’application des conventions internationales en matière de respect de l’intégrité électorale et des droits de l’Homme, le PDL a affirmé que l’ONU était tenue « de ne pas reconnaître les processus électoraux non-conformes aux normes internationales et les institutions qui en découleront », en référence aux élections législatives anticipées de décembre 2022, et « de ne pas contribuer sous quelque forme que ce soit à la répression et à la persécution du peuple » tunisien.
Le parti de Abir Moussi a réaffirmé son engagement à poursuivre la lutte pour mettre en place des institutions légitimes capables de sortir le pays de sa crise économique, financière et sociale, et d’entreprendre des réformes fondamentales.
Abir Moussi, des membres du PDL et plusieurs sympathisants ont encerclé, lundi, le siège des Nations unies à Tunis interdisant ainsi l’accès au bâtiment à ses usagers. Empêché de manifester à Carthage le 14 janvier, le parti a fait un bref passage devant le siège de l’antenne tunisienne de l’Union des oulémas musulmans avant de poser bagage aux Berges du Lac II où se situe le bureau de l’ONU.
Ce sit-in n’est pas une première. En septembre 2022, la présidente du PDL a manifesté devant le siège de l’ONU à Tunis accusant l’organisation d’être derrière le « Printemps de la destruction » et de soutenir les Frères musulmans en Tunisie, en l’occurrence Ennahdha.
Abir Moussi reproche, également, aux Nations unies leur adhésion à l’entreprise putschiste du président de la République, Kaïs Saïed.