L’avocat et ancien dirigeant nahdhaoui, Samir Dilou, membre du comité de défense de l’avocat Mehdi Zagrouba était l’invité, lundi 23 janvier 2023, de Borhen Bssais, sur IFM.
Samir Dilou a souligné, lors de son intervention, que la comparution de civils devant le Tribunal militaire est devenue quasi systématique à l’ère de Kaïs Saïed et que du temps où Ennahdha était au pouvoir il y a eu seulement « quelques cas particuliers », ajoutant qu’un projet pour amender la loi était sur la table, mais n’a pas été examiné compte tenu des disparités qui régnaient à l’Assemblée.
« Dans les affaires de Mehdi Zagrouba et Seif Eddine Makhlouf nous sommes passés de l’absurde à la folie, même nos collègues à l’étranger n’arrivent pas à croire ce qui se passe. Quelqu’un qui écope d’un jugement définitif et qui se retrouve jugé encore une fois et cette fois la décision de justice est appliquée en quelques heures, c’est de la folie. Déjà que la Cour d’appel décrète un jugement avec exécution immédiate c’est du n’importe quoi car la décision d’appel s’applique et la cassation n’annule pas cette exécution (…) cela a été fait exprès pour qu’ils passent le week-end en prison » a déclaré Samir Dilou.
« Les faits remontent à mars 2021 (…) le terroriste a droit à un procès équitable, à un avocat, que dire d’un député (…) nous avons posé la question plusieurs fois, si le Tribunal militaire est compétent pourquoi ne s’en est-il rappelé qu’après le 25 juillet, la réponse est simple, le pouvoir actuel considère que la justice militaire est plus docile et que la justice pénale est plus coriace, malgré les coups qui lui ont été portés », a-t-il ajouté.