Le directeur général de la concurrence et des enquêtes économiques au ministère du Commerce, Houssem Touiti, est revenu, mercredi 4 janvier 2023, sur le dérèglement des circuits de distribution et pénuries des produits de première nécessité tels que l’huile végétale subventionnée, le sucre en poudre subventionné ou encore le café.
Invité de la matinale de la Radio nationale, il a rappelé que plusieurs facteurs étaient à l’origine de perturbations en 2022 évoquant, entre autres, le contexte international – les répercussions du conflit russo-ukrainien, notamment – et les changements climatiques qui ont fortement impacté les récoltes dans plusieurs pays ou encore les retards accusés en termes d’importations. « Le marché tunisien importateur de plusieurs produits a été impacté par ces facteurs en plus de l’apparition de plusieurs phénomènes tels que la spéculation dont sont responsables certains commerçants et intermédiaires irréguliers », a-t-il avancé notant que cela, conjugué aux rumeurs sur d’éventuelles pénuries, a été à l’origine d’une rupture de confiance.
Houssem Touiti a soutenu que le ministère du Commerce avait déployé les efforts nécessaires pour réguler le marché et la chaîne de distribution. « Nous avons donné la priorité au marché domestique en termes d’approvisionnement surtout pour les produits à forte demande tels que le lait, les pommes de terre, les oignons, les tomates… en plus de la coordination avec les organismes d’approvisionnement tels que l’Office des céréales pour accélérer le rythme d’importation et déchargement des marchandises. Nous avons, également, supervisé directement les opérations de distribution des produits à forte demande pour les diriger en particulier vers les zones populaires et celles qui en ont le plus besoin », a-t-il expliqué.
Le responsable a ajouté que le département de Fadhila Rabhi avait mis en œuvre un programme de contrôle pour lutter contre la spéculation, le monopole et la hausse des prix.
Interpellé sur le réapprovisionnement du marché en sucre et autres produits de première nécessité, Houssem Touiti a fait savoir que les quantités injectées dans les circuits de distribution avaient été augmentées de mille à 1.400 tonnes par jour. Pour ce qui est du lait, rare sur le marché depuis des semaines, le responsable a pointé du doigt des circuits de stockage illégaux. L’huile végétale sera bientôt disponible, mais pas en quantité suffisante. « Il y a huit mille tonnes en cours de distribution », a précisé M. Touiti déplorant le phénomène de spéculation qui a exacerbé les difficultés structurelles des circuits de distribution.