La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a publié, jeudi 20 octobre 2022, un communiqué réagissant aux récentes manifestations nocturnes qui ont eu lieu dans certains quartiers populaires de la capitale Tunis et autres villes telles que Zarzis et Bizerte.
L’organisation a dénoncé le recours excessif à la force par les sécuritaires et les arrestations abusives des protestataires ainsi que l’application par le ministère de l’Intérieur du décret beylical de 1954 sur la répression des mouvements de contestation sociale.
Plusieurs quartiers de la Capitale et d’autres villes de la Tunisie ont été le théâtre de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants sortis protester la nuit dans les rues alors que la crise multidimensionnelle ne cesse de s’aggraver. La situation socio-économique de plusieurs familles en Tunisie s’est fortement dégradée en l’absence d’un réel plan de relance dans un pays fortement impacté par la crise Covid-19 et l’instabilité politique.
Commentant ces récents évènements, la LTDH a exprimé son opposition aux poursuites judiciaires engagées contre les manifestants pour acte de vandalisme et agressions physiques des sécuritaires sans preuves.
Elle a appelé, dans ce sens, le ministère de l’Intérieur à cesser tout usage de violence orchestrée, à sanctionner les auteurs des agressions commises contre les protestataires et à remettre en liberté, dans l’immédiat, les manifestants arrêtés.