L’ancien ministre de l’Éducation Hatem Ben Salem a appelé, mercredi 14 septembre 2022, à la révision de la nouvelle constitution adoptée par référendum en juillet.
Invité de Borhane Bsaies sur radio IFM, il a affirmé qu’il appuyait l’idée de réinstaurer un régime présidentiel en Tunisie notant, toutefois, son rejet de voir le pays sous l’emprise d’un régime présidentiel sans aucun contrôle.
Estimant « intolérable » que Kaïs Saïed s’arroge toutes les prérogatives dans sa nouvelle constitution, Hatem Ben Salem a souligné que le président de la République et son gouvernement devraient être « responsables devant le parlement et le peuple ».
Il a signalé que, selon les dispositions du texte constitutionnel de 2022, le pouvoir législatif n’avait « aucun sens » laissant ainsi entendre que le parlement n’a aucun rôle de contrôle sur la présidence de la République.
Il a, par ailleurs, mis en garde contre une « instabilité législative » expliquant que, selon la nouvelle constitution, la Tunisie pourrait se retrouver avec une nouvelle composition au parlement tous les mois.
Hatem Ben Salem s’est, également, attaqué au gouvernement de Najla Bouden notant que l’équipe actuelle n’a pas la compétence nécessaire pour répondre aux défis exceptionnels auxquels fait face le pays.
« Il est intolérable de voir l’Administration – supervisée par la cheffe du gouvernement – devenir un obstacle au développement et la réalisation », a-t-il avancé soulignant que l’administration tunisienne – fondement de l’Etat – n’est plus en capacité de soutenir le pays.