Le nouveau président de l’Ordre national des avocats de Tunisie, Hatem Mziou a affirmé qu’il était contre l’exclusion et préférait une approche basée sur le rassemblement des Tunisiens. Il a estimé que l’ordre devait adopter la même attitude envers l’ensemble des Tunisiens et des acteurs de la scène politique. « L’ordre est une organisation nationale et fait partie de la société civile… Il ne doit ni s’aligner derrière la présidence de la République ni être hostile envers elle », a-t-il ajouté.
Intervenant le 13 septembre 2022 sur les ondes de la radio Express FM, Hatem Mziou a insisté sur l’indépendance de l’ordre des avocats et du corps des avocats. Il a assuré qu’il était au service de tous les avocats sans distinction et que l’ordre continuera à défendre les droits et les libertés et à militer pour un Etat démocratique et civil. Il a souligné l’importance de la préservation des acquis de la révolution tels que les droits de la femme. Il a, aussi, considéré que les islamistes ont échoué dans la gouvernance du pays et que l’ordre militera pour dévoiler la vérité au sujet des assassinats politiques de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi.
Hatem Mziou a affirmé que l’avocatie continuera à jouer son rôle comme force de proposition et à soumettre des recommandations permettant de faire avancer les choses. Il a estimé qu’il y avait une véritable crise au niveau des tribunaux et de la justice tunisienne. Il a évoqué les conditions de travail et la durée de traitement des affaires. Il a insisté sur la réforme de la justice et de son indépendance. Il a, également, considéré que la Tunisie devait se doter d’un conseil supérieur de la justice et non pas de la magistrature.