La Tunisie devait participer à la 41ème pré-session de l’Examen périodique universel (EPU) qui s’était tenue du 29 au 31 août 2022 à l’Office de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à Genève. Les pré-sessions sont un mécanisme mis en place depuis 2012 permettant aux institutions nationales des droits humains et aux organisations de la société civile d’informer les représentants des États membres de l’ONU de la situation des droits humains au sein de l’État examiné avant l’EPU.
La situation des droits de l’Homme en Tunisie sera examinée lors de la 41ème session de l’EPU qui se déroulera du 7 au 18 novembre 2022. Il est, donc, primordial de participer à la pré-session évoquée ci-dessus. Néanmoins, la délégation officielle tunisienne ne voit pas la chose du même œil. Aucun officiel ne s’est présenté à la pré-session. Business News a appris que les représentants de la société civile tunisienne se sont contentés de présenter un rapport sur la situation sans la présence des parties officielles. Il semblerait que la question des droits humains ne fasse plus partie des priorités de la Tunisie et de sa diplomatie.
Le ministère des Affaires étrangères, se serait-il autorisé à ne plus s’impliquer dans les événements portant sur les droits humains ? La Tunisie ne reconnaîtrait plus l’importance des structures onusiennes ? Quelles sont les raisons de l’absence de la délégation tunisienne lors de la pré-session ? Pourquoi n’a-t-on pas été informé officiellement de la chose ?
Pour rappel, l’Examen périodique universel (EPU) est un processus unique en son genre. Il consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des Etats membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’Homme. Il s’agit d’un processus mené par les Etats, sous les auspices du Conseil des droits de l’Homme. Il fournit à chaque Etat l’opportunité de présenter les mesures qu’il a prises pour améliorer la situation des droits de l’Homme sur son territoire et remplir ses obligations en la matière. Mécanisme central du Conseil des droits de l’Homme, l’EPU est conçu pour assurer une égalité de traitement à chaque pays.