La campagne pour le référendum est lancée depuis le 3 juillet et, étrangement, elle n’est quasiment pas visible dans les médias tunisiens.
Le temps où l’ensemble des médias audiovisuels diffusait du matin au soir des émissions politiques semble révolu. Disparues aussi les polémiques et les échanges virulents entre les acteurs politiques.
A l’exception des réseaux sociaux, il n’y a quasiment pas de débat. L’enjeu est pourtant d’une importance capitale pour le pays, puisqu’on parle de la constitution d’une nouvelle république.
Les médias à forte audience ont déprogrammé les émissions politiques. Notamment celles qui font dans la polémique. Les journalistes et chroniqueurs les plus célèbres sont partis en congé, alors que, théoriquement, la période devrait être charnière pour eux. Des vedettes de la télé et de la radio publient des photos de vacances prises à l’étranger, comme pour montrer leur désintérêt total par rapport au référendum.
Comment expliquer cela ? Est-ce à ce point que les vacances sont devenues une chose sacrée pour les Tunisiens ?
Un chroniqueur vedette dans une télévision et une radio privées explique à Business News son départ en congé en cette période.
« Cela fait six mois que je n’ai pas été payé à la télé. Et mon cas n’est pas unique, dit-il, c’est la même chose pour les journalistes et les techniciens. A un certain moment, il faut dire stop.