La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a annoncé, lundi 23 mai 2022, participer au dialogue national du président de la République, Kaïs Saïed, sous réserve d’intégrer le comité juridique de la commission consultative créée à cet effet.
Dans un communiqué publié à l’occasion, elle a précisé que treize des membres de son comité directeur avaient voté pour la participation au dialogue précisant qu’elle se réserve le droit de s’exprimer sur le déroulement du dialogue en cas de non-conformité avec ses propositions. La LTDH précise aussi qu’un seul membre a voté contre et un membre s’est abstenu de voter.
L’organisation a, également, émis des réserves au sujet des délais accordés aux travaux des comités soulignant l’importance de ne pas interférer dans les travaux des comités qu’intègrerait la LTDH, en l’occurrence le comité des affaires économiques.
Elle a insisté, dans ce sens, sur la primauté des résultats des travaux de ces comités.
La LTDH a réitéré la nécessité d’inclure au débat les droits économiques, sociaux, politiques, civils, et environnementaux, afin d’assurer l’instauration d’un régime républicain et d’un État civil et démocrate qui respecte les droits de l’Homme.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a officialisé, vendredi 20 mai 2022, la création de la commission nationale consultative pour une nouvelle République. Le décret présidentiel publié à l’occasion n’a pas manqué de faire réagir la scène politique. Plusieurs personnalités ont critiqué les noms assignés, notamment la désignation du bâtonnier, Brahim Bouderbala, à la tête comité consultatif des affaires économiques et sociales.
Selon le décret présidentiel paru dans le Jort de vendredi, la commission est répartie en trois structures : un comité consultatif des affaires économiques et sociales composé de représentants de l’UGTT, de l’Utica, de l’Utap, de l’UNFT et de la LTDH, un comité consultatif des affaires juridiques composé des doyens des facultés de droit, des sciences juridiques et politiques et présidé par le membre le plus âgé et un comité du dialogue national composé des membres des deux comités précédents et présidé par le président coordinateur de la commission nationale consultative, le doyen Sadok Belaïd.
Elle aura pour mission de présenter – à la demande du président de la République – un projet de constitution pour une nouvelle République dans le respect des principes et objectifs de l’article 22 du décret 117, et des résultats de la consultation nationale, initiée par le locataire de Carthage.