Le chef du parti Enahdha et président de l’Assemblée des représentants du peuple dissoute, Rached Ghannouchi, est revenu, dans un entretien accordé au « Figaro » paru dans son édition du lundi 25 avril 2022, sur la crise politique en Tunisie.
Le journaliste ne savait comment présenter Ghannouchi, alors c’est lui qui tranche dès le début de l’entretien. «Je suis le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).»
Pourtant, il avait perdu tous les avantages liés à cette fonction. Le Parlement a été dissout par le président de la République, Kais Saied. Une décision «inconstitutionnelle» selon lui, prélude à un référendum constitutionnel en juillet et aux élections législatives de décembre prochain… Un nouveau calendrier que l’opposition rejette.
Ghannouchi a commenté les évènements depuis le 25-Juillet, il a évoqué la plénière exceptionnelle du 30 mars suite à laquelle le Parlement a été dissout par le président de la République, en disant: « L’objectif était de ramener le président à ses prérogatives constitutionnelles. “Nous voulions faire avorter le coup d’État », a-t-il ajouté
Ghannouchi considère par ailleurs qu’il n’était plus possible de faire marche arrière. Il propose donc lors de son interview au Figaro, l’organisation d’élections législatives et d’une élection présidentielle dans les six mois à venir, avec un ‘retour du Parlement’ pour des missions définies, comme l’élaboration de la loi électorale et la nomination des membres de la Cour constitutionnelle .