Le décès du manifestant nahdhaoui, Ridha Bouzayane, fait encore couler beaucoup d’encre. Si le mouvement Ennahdha assure connaitre la cause de sa mort, sa famille attend encore le rapport final du médecin légiste.
Seif Bouzayane, fils de la victime, a fait savoir que son père n’est pas décédé des suites d’une hémorragie cérébrale, contrairement à ce que Ennahdha a annoncé.
Il a assuré que la famille a lancé les procédures administratives nécessaires pour faire réexaminer le corps du défunt par le médecin légiste et dévoiler les vraies raisons de son décès.
Intervenant sur la chaine Zitouna, Seif Bouzayane a ajouté que son père, âgé de 57 ans, ne souffrait d’aucune maladie chronique et avait rejoint ses camarades, le 14 janvier 2022, avant d’être agressé. Pendant les cinq jours qui ont suivi, la famille n’avait aucune idée quant au lieu de détention ou d’hospitalisation de Ridha Bouzayane, insiste le fils.
Rappelons que selon Ennahdha, Ridha Bouzayane, est décédé des suites d’une hémorragie cérébrale causée par les agressions policières, accusant les autorités d’avoir « dissimulé délibérément son état à sa famille pendant les cinq jours qu’il a passés dans le service de réanimation de l’hôpital Habib Thameur ».
Pour sa part, le ministère public affirme que le quinquagénaire « ne présentait aucune trace visible de violence », indiquant qu’une enquête a été ouverte et ordonnant l’autopsie de la dépouille.