Les députés sont embarrassés par rapport à une demande de plénière devant valider l’envoi de quelque 75 soldats tunisiens pour une mission de maintien de paix au Mali.
Lundi dernier, Mohamed Ennaceur, président de l’ARP, a reçu Abdelkrim Zbidi, ministre de la Défense à ce sujet. La mission devrait s’envoler au Mali la semaine prochaine. Or, d’après le journal African Daily Voice, la mission est déjà partie vendredi dernier. « Lors d’un point de presse organisé pour l’adieu aux soldats avant de s’envoler pour le Mali, le ministre a souligné que cette mission venait renforcer les capacités pratiques de l’armée tunisienne en fréquentant d’autres armées, hisser la bannière de la Tunisie et respecter les engagements souscrits par la Tunisie dans le cadre du soutien à la paix et à la sécurité dans le monde », peut-on lire.
D’après l’article 77 de la Constitution, « le Président de la République est chargé de représenter l’État. Il est compétent pour définir les politiques générales dans les domaines de la défense, des relations étrangères et de la sécurité nationale relative à la protection de l’Etat et du territoire national des menaces intérieures et extérieures et ce, après consultation du chef du gouvernement».
Le même article précise plus loin que « le haut commandement des forces armées a le pouvoir de déclarer la guerre et la conclusion de la paix après approbation de l’Assemblée des représentants du peuple à la majorité des trois cinquième de ses membres, et l’envoi de forces à l’étranger avec l’accord du Président de l’Assemblée des représentants du peuple et le Chef du gouvernement. Toutefois, l’Assemblée doit se réunir pour en délibérer dans un délai ne dépassant pas les soixante jours à partir de la date d’envoi des troupes ».
Les députés sont embarrassés par le fait qu’ils n’aient été consultés qu’après coup. Pire, le chef du gouvernement n’est même pas informé du sujet alors que son accord est obligatoire selon l’article 77 de la Constitution.
Comment se fait-il que la présidence du gouvernement ne soit pas au courant ? Interrogée par Business News, la Kasbah a botté en touche préférant attendre le retour de Youssef Chahed de Davos pour s’exprimer sur le sujet.
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