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Visite contestée de MBS: The Washington Post salue l’exception tunisienne

Dans un monde arabe où la notion de droits de l’homme est relativement étouffée, la Tunisie, berceau du printemps arabe, fait figure d’exception. C’est ce qu’avance le célèbre quotidien américain The Washington Post dans un article publié le 27 novembre 2018.

Relatant la visite controversée du prince héritier saoudien en Tunisie, The Washington Post a tenu à saluer l’audace des Tunisiens et leur courage collective de refuser la venue de Mohamed Ben Salmane (MBS). “En général, les dirigeants arabes ne doivent pas trop s’inquiéter des manifestants lorsqu’ils rendent visite à leurs voisins (…) cela reste vrai – à quelques exceptions près. L’une d’entre elles n’est autre que la Tunisie”, souligne l’auteur de l’article Paul Schemm, ébahi.

En effet, la vague de protestation menée, ces deux deniers jours, à l’encontre de MBS témoigne, une fois de plus, de l’engagement du pays à prévaloir la liberté d’expression, incontestable acquis de la révolution de 2011.

Selon le journal américain, cette forte mobilisation illustre les principes de liberté individuelle et de maturation établis durant ces dernières années. ”Dans le pays d’Afrique du Nord qui a renversé le dictateur de longue date Zine el-Abidine Ben Ali, la liberté de manifestation et d’expression reste intacte. Les Tunisiens ont donc pu dire qu’ils n’étaient pas ravis de la visite du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane”, note l’article, intitulé “Seuls dans le monde arabe, les Tunisiens peuvent protester contre la visite du prince héritier saoudien.

Pointé du doigt comme étant le commanditaire du meurtre du journaliste saoudien et chroniqueur au Washington, Post Jamal Khashoggi, Mohamed Ben Salmane, serait actuellement en plein tourment. En fait, cette affaire vient enfoncer le clou et ternir l’image de l’Arabie Saoudite dans le monde, et en particulier celle de son prince héritier, bien que Riyad démente toute implication de sa part.

Le Washington Post a, par ailleurs, rappelé que dans sa dernière chronique, Khashoggi a souligné que l”a Tunisie était l’un des rares États du monde arabe à garantir encore une certaine liberté d’expression”. Une rareté dans le monde arabe.
Il est à rappeler que le futur roi d’Arabie Saoudite a entamé jeudi dernier une tournée internationale aux Émirats arabes unis, avant de se rendre au Bahreïn et en Égypte, avant de rallier mardi la Tunisie.

Même si son déplacement avait provoqué des manifestations dans la capitale et suscité la colère de plusieurs organisations et représentants de la société civile, MBS a été accueilli, officiellement, mardi par le président de la République Béji Caïd Essebsi.

Selon un communiqué de la présidence de la République, cette réunion a tourné autour des moyens susceptibles de renforcer la coopération entre les deux pays dans divers domaines prioritaires, à savoir les secteurs économique et financier ainsi que la promotion de l’investissement et des échanges d’expertises et d’expériences dans les domaines culturel et scientifique.

Les deux parties ont d’ailleurs évoqué la consolidation de la coopération sécuritaire et militaire dans le but de lutter contre l’extrémisme et le terrorisme.

D’après la présidence de la République, cette visite a été l’occasion de discuter de la réalité et des perspectives de coopération entre la Tunisie et l’Arabie Saoudite et d’examiner les questions d’intérêt commun à l’échelle arabe, régionale et internationale.

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