La commission de législation générale de l’Assemblée des représentants du peuple a examiné le 26 avril la troisième version de la loi sur la réconciliation économique et financière présentée par la présidence de la république. La nouvelle version de la loi prévoit la création d’une commission indépendante de réconciliation avec à sa le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC). L’initiative de la présidence de la république continue de susciter des réactions hostiles de la part de la société civile. 20 ONG tunisiennes et internationales, dont la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) et Avocats sans frontières (ASF), ont appelé au retrait « immédiat et définitif » du projet de loi.
Par ailleurs, le secrétaire général d’Al Jomhouri, Issam Chebbi, a annoncé le 2 mai la formation d’une coalition politique d’opposition au projet de loi de réconciliation économique. Les cinq partis politiques formant cette coalition sont Al Jomhouri, Ettakatol, le Mouvement Echaab, le Courant Démocratique et l’Alliance Démocrate. Ils considèrent la loi présentée par la présidence de la république comme inconstitutionnelle sur le fond et la forme.