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Le chef de l’Etat a souligné l’importance de dévoiler la vérité sur les assassinats politiques et l’enlèvement des deux journalistes tunisiens en Libye
Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a souligné hier l’importance de «coordonner davantage entre les forces de l’armée et de la sécurité nationales», recommandant de «mener une enquête» sur les incidents qui se sont produits dans la délégation de Dhehiba (gouvernorat de Tataouine) «dans la transparence totale».
«Rétablir la sécurité dans la région (Tataouine et Médenine) implique l’adoption d’une approche globale de développement parallèlement au traitement de la question au niveau sécuritaire», a soutenu le chef de l’Etat en présidant hier matin au Palais de Carthage le Conseil de sécurité nationale, en présence du président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, et du chef du gouvernement, Habib Essid.
Selon un communiqué de presse de la présidence de la République, la réunion du Conseil de sécurité nationale a porté sur « la situation sécuritaire générale dans le pays, l’examen des moyens de lutte contre le terrorisme, le suivi du dossier de l’assassinat des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et la situation des deux journalistes enlevés en Libye, Sofiène Chourabi et Nadhir Gtari ».
La réunion a permis également de faire le point sur la situation au sud du pays et les protestations organisées dans la délégation de Dhehiba et la ville de Ben Guerdane, précise-t-on de même source.
Coopération entre les ministères de l’Intérieur et de la Justice
D’après le communiqué de la Présidence, le chef de l’Etat a souligné lors de la réunion « l’importance de dévoiler la vérité sur l’assassinat des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi», insistant sur la nécessité «d’y accorder un surcroît d’intérêt et de mettre tout en œuvre avec tout le sérieux requis pour élucider les circonstances des deux assassinats et traduire les auteurs devant la justice ».
Béji Caïd Essebsi a appelé à cet égard les ministères de la Justice et de l’Intérieur à « coopérer davantage entre eux ».
Dans un tout autre registre, le président de la République a souligné la nécessité d’assurer un meilleur suivi de la situation des deux journalistes enlevés en Libye, Sofiène Chourabi et Nadhir Gtari. Il s’agit « d’intensifier la coordination entre les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères et de renforcer la coopération au niveau des renseignements avec les pays frères et amis de manière à connaître les commanditaires de l’enlèvement et le lieu de séquestration (des deux journalistes) ».
L’accent a été mis au cours de la réunion sur «l’importance de préconiser une stratégie régionale en matière de lutte contre le terrorisme et d’accélérer la promulgation de la loi antiterroriste», indique le communiqué de presse de la Présidence.
La réunion s’est déroulée en présence des ministres de la Justice, de la Défense nationale, de l’Intérieur, des Affaires étrangères et du secrétaire d’Etat chargé des affaires de sécurité.
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