mercredi , 27 septembre 2023
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Les autorités libyennes appellent à une alliance sécuritaire régionale

 

 

Les autorités libyennes envisagent de mettre en place des forces communes avec l’Algérie, l’Egypte et la Tunisie pour sécuriser les frontières, lutter contre l’immigration clandestine et arrêter les trafics d’armes et de drogue.

 

Le Premier ministre par intérim Abdullah al-Thani a déclaré la semaine dernière que son pays envisageait de créer ces unités pour mettre un terme au chaos sécuritaire qui règne en Libye depuis la chute de Kadhafi.

 

Il a souligné que la demande en avait été faite après que ces pays aient tiré la sonnette d’alarme à propos de la situation en Libye.

 

 Alors que la Libye brûle sous le feu des luttes entre factions rivales, les autorités intérimaires du pays se tournent vers l’extérieur pour trouver de l’aide.

 

“Les pays voisins de la Libye sont extrêmement préoccupés par la situation sécuritaire sur notre territoire, et nous nous efforçons donc de mettre en place des unités communes avec l’Algérie, la Tunisie et l’Egypte en activant des accords de forces conjointes”, a-t-il déclaré le 12 août.
Il a ajouté que son pays comptait renouveler l’expérience de forces conjointes entre les forces armées soudanaises et l’armée libyenne, en signant des accords avec le Tchad, le Niger, la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte.

 

“Nous tentons d’activer des accords de forces conjointes, dont l’expérience avec le Soudan s’est avérée positive”, a-t-il ajouté.

 

Il a confirmé que le terrorisme, devenu désormais une menace tant régionale que mondiale, exigeait des pays  voisins et de la région dans son ensemble qu’ils mettent en place une stratégie plus complète.

 

La sécurité est aujourd’hui une responsabilité partagée, a-t-il poursuivi.

 

Cette initiative lancée par les autorités libyennes intervient après qu’elles aient échoué à contrôler et récupérer les armes aux mains des milices ; un échec qui constitue désormais une menace, non seulement pour la sécurité intérieure, mais aussi pour celle des pays voisins.
Plus tôt, le Président tunisien Moncef Marzouki avait déclaré que la solution idéale pour contrer la menace sécuritaire croissante était de mettre en place des forces communes entre la Libye et ses voisins, en vue de sécuriser leurs frontières communes.

 

“Cette solution est acceptée par la Libye, et nous travaillerons à sa mise en œuvre”, avait-il indiqué le 13 juillet.

 

 

Pour le professeur de relations internationales Mohamed Ben Zekri, il est temps de renforcer la coopération militaire et sécuritaire entre la Libye et ses voisins, parce que ce qui se passe en Libye affecte également la situation intérieure des Etats voisins.

 

“L’ensemble des parties prennent aujourd’hui conscience que le terrorisme est devenu un phénomène transfrontalier, régional et mondial, contre lequel il convient de lutter par une coordination entre tous les acteurs concernés”, a-t-il expliqué.

 

“Après qu’elles aient refusé d’intervenir militairement en Libye, elles doivent mettre en place une stratégie conjointe visant à éradiquer le terrorisme et à préserver la sécurité”, a-t-il expliqué à Magharebia.

 

Le week-end dernier, les voisins de la Libye ont en effet déclaré qu’ils refusaient une intervention étrangère dans le pays, préférant apporter une solution politique à cette crise.

 

Le chef de la diplomatie tunisienne Mongi Hamdi a confirmé le 11 août que les pays voisins n’envisageaient aucune frappe en Libye, pas plus qu’ils n’encourageraient une quelconque intervention dans ce pays, et qu’ils rejetaient catégoriquement une intervention extérieure.

 

La semaine dernière, les députés libyens ont pour leur part voté en faveur d’une aide étrangère.
Mercredi, la Chambre des représentants a adopté “par 111 voix sur les 124 députés présents une résolution appelant à une intervention rapide de la communauté internationale pour protéger les civils en Libye, en particulier à Tripoli et Benghazi”, a expliqué le député Abu Bakr Biira à l’AFP.

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