La police tunisienne a arrêté deux hommes et saisi des armes à Fernana, localité proche de la frontière algérienne dans le nord-ouest de la Tunisie, a-t-on appris hier de source sécuritaire.
Les deux hommes, originaires de Jendouba, chef-lieu de la région, ont été arrêtés vendredi après un contrôle du véhicule de location à bord duquel ils se trouvaient avec deux autres passagers qui ont échappé à la police, a précisé cette source sécuritaire, citée par la radio Shems FM. La police a saisi des armes automatiques, treize pistolets à impulsion électrique (tasers) et des quantités non précisées d’explosifs et de stupéfiants, a-t-on ajouté de mêmes sources. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine des armes et les projets de leurs détenteurs, a-t-on ajouté de même source.
Considérée comme un des bastions salafistes, la région déshéritée de Jendouba a été, en juin, le théâtre d’affrontements entre des habitants et des islamistes extrémistes, qui ont également incendié le poste de police de la ville pour dénoncer des arrestations dans leurs rangs. En mai 2011, deux officiers sont morts à Rouhia, près de Jendouba, dans un échange de tirs avec des hommes soupçonnés d’appartenir à Al Qaîda. Le président tunisien, Moncef Marzouki, s’est inquiété vendredi de la montée en puissance du trafic d’armes en Afrique du Nord et des risques sécuritaires que cela représentait dans le contexte de l’occupation du nord du Mali par des extrémistes islamistes.
Des quantités d’armes pillées dans les dépôts de l’armée à la chute du régime de Mouammar El Gueddafi sont passées aux mains des islamistes en Libye mais aussi en Algérie et en Tunisie, avait prévenu M. Marzouki dans un entretien avec la revue britannique The World Today.